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La chronique de Gérard-Georges Lemaire
Chronique d'un bibliomane mélancolique

La chronique
de Gérard-Georges Lemaire
Chronique d'un bibliomane mélancolique

Figures pissantes, 1280-2014, Jean-Claude Lebensztejn, Macula, 170 p., 26 euro.

Il faut reconnaître que le sujet est surprenant. Partir du célèbre Manneken-Pis de Bruxelles pour entamer une recherche iconographique suivie d'interprétations diverses. C'est en réalité un livre à la fois savant et drôle. Il existe une tradition antique du puer mingens et, nous précise l'auteur, on peut en voir sur des sarcophages romains. Mais l'essentiel de son étude se porte surtout sur la Renaissance. Au XVe siècle, on commence à voir des cortèges de bambins urinant de droit et de gauche. Des fontaines en sont ornées. Il a tenu à souligner l'importance d'une scène décrite dans un livre qui a été publié en 1499 à Venise, le Songe de Poliphile, dont le succès a été considérable. On y voit deux nymphes soulevant un petit garçon qui urinait allègrement. Cela figure dans les illustrations de cette oeuvre de Francesco Colonna. Il n'en a pas fallu plus pour engendrer une véritable mode ! Eustache Le Sueur n'oublie pas de montrer cette scène dans les huit tableaux illustrant les épisodes de ce livre. Mais ce genre de représentation se trouve déjà) chez Simon Bebing, Giuliano Bugiardini, Hiéronimus Bosch, même chez Cimabue et Andrea Mantegna. Giulio Romano l'a placée dans un détail du plafond du palais de Té à Mantoue, et on le voit réapparaître plus tard chez Hubert Robert. Lorenzo Lotto a exploité le sujet dans plusieurs compositions, mais aussi l'insoupçonnable Michel Dorigny et le très soupçonnable. Même si la liste est longue, qui aurait pu croire que le Titien en personne sacrifie à cette fantaisie ? Et puis il y a le fameux Jupiter enlevant Ganymède de Rembrandt, autre curiosité, dont on ignore s'il s'agit d'un clin d'oeil narquois ou d'une vision revisitée du mythe. Et Rubens n'est pas de reste ses Andriens et son Bacchus. Enfin, notre explorateur nous révèle un dessin de Michel-Ange. Puis il aborde le thème féminin. Je suppose qu'ile st parti de la fameuse gravure de Rembrandt. Mais ce dernier n'a pas été le seul à traiter la chose. Il nous montre Mathias Gerung, Cornelis Bos, Maarten van Heemkerck, L'Age d'argent de Jacopo Zucchi et, plus tard, François Boucher dans plusieurs toiles. La dernière partie consacrée à l'art récent est beaucoup moins intéressante car on entre là dans un domaine où tout et n'importe quoi est de mise ! Lebensztejn n'y est pour rien. Au moins il est allé le plus loin possible. C'est un livre passionnant car il nous apprend à lire les détails ou les incongruités. C'est beaucoup et pas si fréquent.




Fantin-Latour, à fleur de peau, sous la direction de Laure Dalon, RMN Grand Palais / musée du Luxembourg, 256 p., 35 euro.

Chrysanthèmes dans un vase (1873), voilà une des merveilles natures mortes qu'on peut admirer en ce moment au musée du Luxembourg, avec ses fonds grisés ou sombres et ces harmonies tendres mais toujours un peu singulières, comme si le peintre avait voulu introduire une touche d'étrangeté dans ces compositions en apparence si sages. C'est surprenant : il joue sur des registres chromatiques qui donnent l'illusion de la confusion et du respect le plus strict de la nature, et pourtant on reste fasciné par ces arrangements floraux qui sont source de fascination. Plus on les regarde, plus on les aime et plus on est envahi par une profonde et douce mélancolie. Il y a là toute l'histoire d'un genre. Mais, en plus, une autre manière de le faire vivre à nos yeux. Quand il peint des scènes d'intérieur, il ne recherche aucun effet : il n'est que de voir dans l'exposition La Lecture (1877) où les deux femmes semblent complètement absorbées par le texte que l'une d'elle lit à l'autre qui a le coude posé sur la table. On a beau chercher, rien à faire ! C'est déjà l'esprit des Nabis qui se trouve là en puissance, la beauté d'un moment d'intimité. Et cette gravité est légère avec un soupçon de mystère, car ce tableau peint pourtant d'une manière « moderne » (là encore, sans emphase) rappelle des scène de la peinture hollandaise du siècle d'or. Le plus curieux dans l'histoire de cette peinture est la volte face de sa dernière période, car il éprouve le désir de manifester par l'art plastique ses émotions musicales. Sans doute a-t-il rendu hommage à Berlioz comme il l'a fait pour Delacroix et Manet, mais il est allé plus loin en devenant lyrique et symbolique. Là encore, il annonce un autre genre de peinture, qui mise sur des évocations retrouvant le chemin de l'allégorie et des tropes. Le Prélude de Lohengrin, présent au musée du Luxembourg, dit beaucoup de cette phase ultime de sa recherche, qui n'a pas séduit ses contemporains. C'était encore trop tôt, et cela malgré la mode invraisemblable du wagnérisme. Il l'a été comme tant de ses grands contemporains, mais avec la volonté de renouer les liens entre la musique et la peinture autrement que par les pures règles techniques de la composition. Nous n'avons pas assisté à sa réhabilitation en 1982. Peut-être serait-ce cette fois le cas avec cette exposition très bien faite et ce catalogue passionnant.




La Fortune des Rougon, Emile Zola, dossier de Philippe Delpeuch, Folioplus classiques, 448 p., 5,90 euro.

Ce roman paraît en 1871. C'est le premier tome d'une longue saga qui est la traduction de ce qu'Emile Zola appelle le « roman expérimental ». Il a choisi de faire commencer cette longue histoire dans le Midi de la France, dans une localité proche d'Aix-en-Provence, Plassans. Et qu'elle débute en 1851 n'est pas une convention ou un hasard : c'est le début des événements qui ont porté au pouvoir Louis napoléon Bonaparte, qui devient l'empereur Napoléon III après le coup d'Etat du 12 décembre. Quant à la trame de l'histoire, il ne fait aucun doute à mes yeux qu'il ait eu le désir de reprendre l'idée balzacienne de la « comédie humaine » pour la transposer dans de nouveaux termes. Il commence par faire la généalogie de ces Rougon, d'assez basse extraction, qui donnent naissance à trois branches familiales que l'écrivain décrira par la suite : celle des Rougon, celle des Mouret et celle des Macquart. Ainsi, sur un arrière-plan politique, social et historique (la résistance désespérée des Républicains), nous assistons aux divers faits et gestes des membres de cette famille, avec ses réussites, ses échecs et même ses avanies (la folie d'Adélaïde, qui finit par être internée). Quant aux Rougon, ils se montrent d'un opportunisme judicieux, avisé et diablement cynique : ces événements tragiques leur profitent au point d'être en mesure de s'emparer du pouvoir dans leur petite ville. C'est le début de leur irrésistible ascension sociale et aussi de leur fortune.
Le dossier qui accompagne ce livre est intéressant, pour ne pas dire nécessaire, car cette période, même si elle est enseignée dans nos lycées, n'est jamais décrite dans son détail. Et puis on découvre les théories littéraires de Zola. C'est donc une excellente introduction à la lecture de ce livre fondateur de ce qui est la clef de voûte de l'oeuvre considérable d'Emile Zola.




Le Commis, Bernard Malamud, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hélène Cohen, postface d'Adam Thirlwell, Rivages, 302 p.

Comparer, comme le fait l'auteur de la postface, Bernard Malamud (1914-1986) aux autres auteurs juifs américain de sa génération, comme Saul Bellow, ou plus jeunes, comme Philip Roth, semble tomber sous le sens. Mais c'est aussi ne pas estimer sa place dans ce contexte précis avec justice. Il ne possède par l'imagination verbale de Bellow, sa faculté de narrer les histoires avec une faconde si riche qu'elle ressemble à une sorte de flux verbal qui emporte les scènes et les personnages dans une sorte de déferlement. Malamud est plus traditionnel dans sa manière d'écrire et de construire son intrigue, ce qui ne retire rien d'ailleurs à ses qualités propres. Si on voulait le comparer à un autre auteur juif, il faudrait plutôt évoque Scholem Akeilem ou Polacek. Il s'intéresse aux petites gens, à ces Juifs encore pas tout à fait intégrés, qui vivent dans leurs quartiers misérables en formant une communauté à part. Le Commis (The Assistant) qui a paru en 1957, en dépit de son réalisme poussé, a malgré tout quelque chose de fabuleux. L'histoire de Morris Bober, de sa femme Ida et de leur fille Helen (ils sont désespérés qu'elle ne soit pas encore mariée à vingt-trois ans), dans leur misérable petite épicerie, se présente comme un conte. Le vieil homme est un jour attaqué par deux hommes qui veulent le voler et il est blessé. Les brigands n'ont pu lui arracher que sept dollars ! Mais cette agression a laissé une trace profonde, et surtout dans l'âme de l'un des deux jeunes voyous, Frank, qui propose à Morris de devenir son commis sans un salaire fixe. Il lui restitue même discrètement la poignée de dollars volée. Son complice, Ward, ne comprend pas son geste et croit qu'il s'est installé dans cette boutique pour voler plus au Juif. En réalité, il veut et bien expier son acte criminel, même s'il a été de peu de conséquences. Et il tombe amoureux d'Helen. Il ya bien eu une enquête et l'inspecteur chargé de tirer l'affaire au clair ne parvient à aucune conclusion. Mais on apprend au détour d'une page que Ward est son fils ! Quant à Frank, il continue inexorablement sa contrition et reste dans le magasin d'épicerie après la mort de Morris Bober, s'avançant pas à pas vers la difficile conversion au judaïsme. C'est une machinerie bien agencée et bien huilée, qui fait admettre toutes les invraisemblances de l'affaire. Au fond, son réalisme permet de mieux rendre le caractère métaphorique de cette histoire qui paraît si banale et qui est en fait le récit de la métamorphose d'un jeune homme. C'est indubitablement un livre à lire si l'on ne l'a pas déjà fait.




La Miséricorde des coeurs, Szilàrd Borbély, traduit du hongrois par Agnès Jarfàs, Folio, 364 p., 7,70 euro.

Il faut peut-être commencer par dire deux mots de l'auteur, Szilàrd Borbély (1963-2014), poète, traducteur, dramaturge et romancier hongrois connu surtout par ce roman, qui a été traduit dans plusieurs langues. Ce roman nous ramène à l'époque tragique du soulèvement de Budapest en 1956. L'action se déroule dans un petit village d'une région du nord du pays. Cette histoire résume celle de la Hongrie pendant la première partie du XXe siècle, avec la Grande Guerre, le démantèlement du pays à la suite du congrès de Sèvres, les événements confus de l'immédiate après-guerre, puis de nouveau la guerre aux côtés du IIIe Reich, l'échec de la paix séparé et la venue au pouvoir du parti pronazi des Croix fléchées en octobre 1944, la déportation massive des Juifs, la Libération par les troupes soviétiques, la prise de pouvoir par les communistes, la répression stalinienne, impitoyable et aveugle, les goulags, des camps de la mort d'un genre particulier, les expropriations généralisées des propriétés et des terres. C'est le fils d'une famille qui a survécue à ces violences de l'histoire qui raconte, mais sans amertume ni esprit de revanche, avec au contraire un grand sens de l'humanité et aussi de la pitié en dépit de toutes ces horreurs. Il avait écrit dans une de ses missives : «  L'effrayante situation de notre pays. J'ai le sentiment, j'ai l'intuition de vivre dans une société malade, qui rend ses membres malades.» D'une certaine manière, c'est l'autobiographie déguisée de l'écrivain, qui a su restituer avec beaucoup de générosité l'existence du petit peuple rural dont personne ne parle. Ce livre est désormais un classique moderne de la littérature hongroise et on ne peut qu'admirer son style très subtil qui compense la dimension réaliste de son récit. Le prix Nobel Imre Kertèsz lui avait prédit un très bel avenir dans la littérature. Malheureusement, il est parti avant l'heure à l'âge de cinquante ans.




Le Pêcheur et son âme, Oscar Wilde, traduit de l'anglais par François Dupuigrenet Desrousilles, Folio, 138 p., 2 euro.

Oscar Wilde, qui a fini sa vie misérablement à Paris après avoir été la coqueluche de l'establishment anglais, a été célèbre surtout par ses pièces de théâtres. Mais sa prose mérite d'être lue et relue car il a été un merveilleux styliste en plus d'avoir été un superbe conteur. C'est peut-être l'aspect le moins connu aujourd'hui et il faut souligner que c'est fort dommage car l'écrivain irlandais était doué pour ce genre de chose. Le conte qui a donné son titre à ce petit recueil est merveilleux. Il est à la fois léger et tragique, car le pêcheur qui tombe amoureux de la sirène qu'il appris dans ses filets doit renoncer à son âme pour pouvoir voir ses voeux s'accomplir. Wilde a su narrer avec d'infinis détails et un art remarquable cette histoire qui devient surtout celle de l'âme qui est contrainte à circumnaviguer dans un monde où elle doit se confronter à mille épreuves et à mille dangers. Qu'on le veuille ou non, cet écrivain qui a tant émerveillé André Gide mérite encore d'être lu car il sait nous enchanter.




Olimpia, Céline Minard, Rivages Poche, 96 p., 5 euro.

L'auteur a choisi un très beau sujet : l'histoire d'Olimpia Maidalchini, la belle soeur de Giovanni Battista Pamphili, qui est devenu le pape Innocent X, qui est resté sur le trône de saint Pierre de 1644 à 1655. Il a succédé à Urbain VIII surtout grâce aux manoeuvres machiavélique de sa parente, qui n'avait pas froid aux yeux. Elle a passablement abusé des possibilités offertes par la montée en puissance de sa famille. Elle a pu déposséder la famille Barberini, faire des dépenses somptuaires et devenir si puissante qu'on la surnomma la papesse Olimpia. Mais quand mourut Innocent X, tout s'est effondré. Elle s'est trouvée sans appui, quasiment ruinée et elle a dû quitter Rome pour retourner sur ses terres d'origine. Le peuple ne l'aimait pas et la qualifiait de tous les noms. Alors elle maudit Rome et tous ses habitants sans distinction (c'est la première partie du récit) avec une incroyable véhémence qui n'était pas loin des fureurs de la folie. Céline Minard s'est sans doute beaucoup amusée à écrire toutes ces imprécations et ces injures, mais je crois que son petit livre aurait été plus passionnant si elle avait développé l'histoire peu commune de cette femme sans scrupules et assoiffée d'argent et de pouvoir. Quoi qu'il en soit, il faut le lire car cette Olimpia Pamphili montre que les femmes pouvaient au XVIIe siècle être aussi puissantes qu'indépendantes. Et on peut aussi comprendre comment pouvait fonctionner le Saint-Siège à l'époque, qui n'était pas seulement un monde spirituel. C'était un Etat encore relativement puissant en Italie et qui jouissait de ce surcroît de valeur théologique, qui était une protection aussi sûre qu'une armée.




Etait-ce lui  ?, Stefan Zweig, traduit de l'allemand (Autriche) par Laure Bernardi & Isabelle Kalinowski, folio, 96 p., 2 euro.

La nouvelle qui donne son titre au recueil n'est sans doute pas celle que je préfère de Zweig. Il faut reconnaître qu'elle est bien agencée sur le plan dramatique car tout commence par une histoire de voisinage somme doute amusante : le narrateur a un voisin charmant, sympathique, cordial, généreux et très bavard. Sa femme et son enfant semblent ne plus faire partie que du décor. Il a aussi un chien, un bouledogue qui s'appelle Ponto avec lequel il entretient une relation intense et même étrange. Mais les choses vont changer tout d'un coup quand le chien se montre agressif. Son propriétaire le confie à quelqu'un. Tout semble redevenir simple et normal. Mais, un beau jour, le couple de voisins se rend au bord de la rivière en contrebas et laisse le landau dans le jardin. Quand ils reviennent, plus de landau et plus d'enfant. On ne tarde pas à les retrouver dans les eaux. Personne ne parvient à s'expliquer ce drame. Mais le narrateur comprend que le chien est revenu et s'est vengé de cette façon cruelle. Cette fantaisie tragique dans un décor anglais n'est pas le meilleur de ce qu'a pu écrire Zweig. En revanche, la première nouvelle qui est celle de la rencontre d'un individu qui semble être un vagabond et qui révèle à son interlocuteur la vérité des choses est beaucoup plus saisissante et forte.




La Maison vide, précédé du Dernier problème, Arthur Conan Doyle, traduit de l'anglais par Alain Jumeau, Folio, 96 p., Folio, 2 euro.

Quand j'étais étudiant et que je me rendais le plus souvent possible à Londres, j'avais acheté une biographie de sir Arthur Conan Doyle. L'auteur soutenait la thèse suivante : dépité de ne pas avoir été reconnu comme philosophe, l'écrivain avait fini par attribuer à son héros Sherlock Holmes, toutes les qualités qu'il croyait avoir. Il en a fait un personnage de légende, soit, mais aussi un être imbu de lui-même et insupportable à cause de sa vanité. Ces deux textes sont les derniers de la longue saga du détective, qui ne butte que sur un unique et terrible obstacle : le mystérieux et insaisissable professeur Moriarty. Le brave docteur Watson croyait son compagnon mort. En fait, il était parvenu à échapper au piège de Moriarty et lui raconta de quelle manière. Dans la seconde histoire, il réapparaît encore une fois pour démasquer un assassin qui avait attenté à ses jours. Il faut bien l'admettre : on se laisse prendre au jeu et on peut franchement pas bouder ce plaisir !




Vivre avec un inconnu, Florence Burgat, rivages Poches, 104 p., 5,10 euro.

Colette a écrit un livre (délicieux) sur les chats et les écrivains, de Baudelaire à Rilke en passant par Mallarmé, ont eu une prédilection marquée pour ces petits félins plus ou moins apprivoisés. Florence Burgeat ne s'est pas lancée dans une apologie de cet animal littéraire, mais a plus souhaité décrire la relation qu'il peut établir avec un être humain -, relation faite d'ambiguïtés, car à la fois de confiance et d'intimité, mais aussi d'indépendance et de distance. L'auteur examine avec soin les comportements des chats, qui peuvent être délicieux et cruels, doux et parfois ingrats, sinon perfides. Son analyse n'est pas d'une originalité à couper le souffle, mais, pour les amateurs, elle apporte son expérience et une vision somme toute assez lucide. Il n'y pas de chatolâtrie dans ces pages -, Dieu merci !




Le Sultan Misapouf et la princesse Grisemine, Voisenon, texte établi par Patrick Wald Lasowski, Folio, 112 p., 2 euro.

Je dois confesser que je ne savais rien de cet abbé Claude-Henri de Fusée Voisenon (1708-1775). J'ai découvert qu'il avait écrit à Voltaire alors qu'il n'avait que onze ans et que ce dernier lui avait répondu en lui prédisant un grand avenir poétique. Etait-ce sincère ou une moquerie ? Il l'a d'ailleurs surnommé, dit-on, « le cher ami Greluchon », mais cela ne l'a pas empêché de voter pour lui afin qu'il puisse entrer à l'Académie française. Voisenon n'avait aucune vocation religieuse et s'est surtout employé à fréquenter les salons littéraires de son époque. Il a écrit pour le théâtre et pour l'opéra, en particulier l'Amour et Psyché en 1760. Il s'est vu confier la charge d'écrire des Essais historiques destinés aux enfants de Louis XV. Il était réputé pour son penchant pour la galanterie et la bonne cherté. Voilà, en gros, ce que j'ai appris sur son compte. Quant à la fable, mon Dieu, elle est plutôt saugrenue, avec toutes ces fées, ce sultan qui se change en baignoire et son épouse qui a été dans le passé une lapine de Finlande ! Aujourd'hui cela pourrait donner une bande dessinée ou, mieux, un dessin animé, sans la moindre certitude de son succès tant l'intrigue est mince et saugrenue !
Gérard-Georges Lemaire
29-09-2016
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