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La chronique de Pierre Corcos
Le retour du disparu

La chronique de Gérard-Georges Lemaire
Chronique d'un bibliomane mélancolique

La chronique
de Gérard-Georges Lemaire
Chronique d'un bibliomane mélancolique

Afro, sous la direction de Philip Rylands, « Forma », Tornabuoni Art, Paris, 276 p., 45

Le nom d'Afro ne dira pas grand chose à la plupart des amateurs d'art français. Il s'appelle Afro Basaldella (1912-1976) et est origine d'Udine. Assez classique ses débuts et travaille dans l'optique de l'Ecole romaine de l'époque avec des natures mortes et des portraits. Puis il évolue rapidement et se tourne vers l'art de Picasso et de Braque. A la fin des années trente, il s'intéresse à l'expressionnisme comme le prouvent ses vues du Forum romain et des autoportraits. En fait, il explore le champ de la peinture moderne dans plusieurs directions, sans jamais s'arrêter sur une forme définie. Après la guerre, il travaille sur des formes « cubistes « , mais sans liens avec ses créateurs en France. Il s'attache beaucoup à donner naissance à des architectures : la construction du tableau est devenue alors sa principale préoccupation. Aussi paradoxal que cela puisse sembler, c'est en revenant un type particulier de figuration qu'il va finir par aborder l'abstraction : en effet, les formes stylisées qu'il inscrit sur la toile vont rapidement perdre leurs références objectives. Mais l'on a déjà deviné que ses compositions du début des années cinquante sont sous-tendues par cette obsession de l'oeuvre construite, bien qu'il ait alors abandonné tout réalisme. C'est ce qui le rend profondément différent des artistes américains qui émergent alors à New York : il rejette la gestualité automatique et toute spontanéité comme chez Jackson Pollock. Même dans ses toiles apparemment les plus libres, les plus débridées, Afro a tenu a contrôler la moindre touche : rien chez lui n'est laissé au hasard. Il sigillo rosso de 1953 montre encore qu'il a encore besoin d'une structure portante pour établir des connivences entre les plages, les signes, les couleurs. Ce substrat géométrique va vite disparaître, mais la démarche sera toujours la même, rigoureuse et menée avec une idée bien déterminée qui ne laisse pas de place au hasard. Cela est une singularité dans une phase de la peinture où la liberté d'expression est le premier mot d'ordre ! Mais cela ne l'empêche pas d'aboutir un art très émancipé des canons - même ceux de l'abstraction. Il n'a pas d'accointance avec le Mouvement Art Concret, bien au contraire. Tout ce qu'il y a encore chez lui de « cubiste «  (pour donner une idée de ce qu'il a fait) s'estompe pour laisser place des espaces qui semblent sans aucun fondement géométriques. Les études pour Il ragazzo con il tacchino (1954) présente à merveille sa démarche la fin de ce moment « constructiviste ». Cette même oeuvre se métamorphose presque aussitôt en un monde qui n'a plus de repères observables. Et pourtant il est régi par les mêmes règles. Tout ce qui suit alors est un contraste de formes colorées comme Porto delle Galere de 1964, une composition jubilante où il emploie exclusivement le noir, le rouge et le jaune. Les formes employées ne cessent de variées : des verticales et des horizontales qui subsistent encore, il passe sans problème aux formes courbes, comme dans Composizione ocra de 1963. La magnifique suite pour Le Jardin de l'Espérance, conçue en 1958 pour l'UNESCO à Paris est la magistrale démonstration de cette grande liberté des formes qui demeurent soumises aux impératifs d'un esprit méticuleux. Plus il semble éloigné de tout principe, plus il insiste sur la rigueur absolue de son travail. Sans doute est-ce cette grande marge entre sa manière de faire et celle des Américains qui font de lui l'un des artistes abstraits européens le plus apprécié aux Etats-Unis, où bon nombre de musées, de San Francisco à Buffalo, ont acheté ses tableaux. Ce fabuleux catalogue de la galerie Tornabuoni de Paris, qui rend compte d'une exposition digne d'un grand musée, est enrichi par des reproduction de lettres, de nombreuses photographies de l'artiste et de documents en tous genres. A découvrir tout prix, car son oeuvre ne retire rien aux protagonistes de l'Ecole de Paris, mais apporte une note divergente d'une indéniable beauté et même d'une certaine puissance. De l'Italie, nous ne connaissons en France que Fontana. Il est l'heure de se réveiller : il y a aussi Giuseppe Capogrossi, Roberto Crippa, Mario Deluigi, Benjamino Joppolo, Dova, Alberto Viani, Enrico Castellani, et aussi Adriano Parisot, qu'on peut actuellement découvrir à la Galerie Saphir.




L'Atelier de Courbet, Werner Hofmann, traduit de l'allemand par Jean Torrent, préface par Stéphane Guégan, Editions Macula, 172 p., 2o

Ce livre raconte l'histoire d'un tableau célèbre, L'Atelier du peintre. Allégorie réelle déterminant sept années de ma vie artistique et morale, 1854-1855. Werner Hofmann (1928-2o1o) s'est employé fournir les clefs de cette oeuvre qui est la fois autobiographique et programmatique. Courbet a voulu représenter son univers et le sens qu'il a entendu donner au terme « réalisme ». Il procède non seulement à l'explication générale de la composition avec le peintre campé au centre devant un tableau de paysage, mais aussi celle de tous les personnages, parmi lesquels on reconnaît Charles Baudelaire (sa compagne, Jeanne Duval a été effacée à sa demande) et Pierre-Joseph Proudhon, penseur du socialisme libertaire. Il explique comment la scène a été divisée en deux parties, gauche, le peuple et ses souffrances, à droite, ses amis, ses collectionneurs et des peintres, des poètes, des hommes de culture. Il ne se contente pas d'expliquer qui sont toutes ces figures : il explique tout le contexte, la pensée de l'artiste et le sens de son projet. Il raconte aussi l'histoire du tableau, sa présentation en 1855 dans le Palais du Réalisme que Courbet a fait édifier à l'occasion de l'exposition universelle de Paris, son insuccès (Delacroix et Manet en ont témoigné !), faisant enfin état des réactions de la critique. Cette recherche est vraiment passionnante car elle synthétise tout ce qui a pu être fait jusqu'à présent sur cette oeuvre de Courbet. Il analyse avec le plus grand soin ce que l'artiste a pu écrire à son sujet tout en commentant les divers aspects de sa prise de position politique, qui n'est pas aussi simpliste qu'on l'aurait cru (le tableau est exécuté au début du Second Empire). Il examine ensuite le destin du tableau, en particulier sa vente aux enchères (Edgar Degas avait songé en faire l'acquisition). Pour l'auteur il s'agit non seulement d'une nouvelle conception de la peinture, mais aussi d'une sorte de prophétie politique, qu'il regarde même comme une utopie. A mon sens, il exagère la singularité de ses opinions. Sans doute a-t-il été un grand novateur dans la sphère de l'art, mais je suis plus circonspecte en ce qui concerne sa manière d'envisager la politique et le progrès social. Dans la dernière partie du livre, il montre à quel point ce tableau a eu une influence sur ses contemporains, mais aussi sur les artistes modernes, dès qu'il s'agit de faire un portrait de groupe, comme Max Ernst l'a fait pour les surréalistes. Le livre est passionnant et incite la discussion, car Courbet, qui a été un homme extroverti et qui paraissait si sûr de lui et de ce qu'il faisait, a été en fait, manifestement tiraillé entre plusieurs influences philosophiques : Werner Hofmann développe sur ce point une perspective marxiste. Voire. Mais cela ne retire rien la valeur de ses considérations.




Quand la lumière devient couleur, Georges Roque, « Art et Artistes », Gallimard, 24o p., 25

Voici un livre qui s'imposait. Georges Roque a voulu affronter un sujet assez complexe, puisqu'il doit associer étroitement les spéculations scientifiques et l'exercice de la peinture. L'introduction est quelque peu sommaire (l'auteur le reconnaît lui-même). Mais il corrige ce défaut par la suite, car il revient sur l'expérience des couleurs chez les Grecs anciens. On sait qu'il ne faisait pas la distinction, dans la langue entre le noir et le bleu et que les Latins utilisaient le mot glaucus pour désigner un vert clair et grisé - le mot a pris un tout autre sens par la suite. Il examine ensuite les expériences sur la lumière et décrit les conséquences qu'a pu en tiré Isaac Newton. Mais il ne nous dit pas que ce dernier avait ajouté une septième couleur son spectre, l'indigo. Ensuite il passe à Goethe (La Théorie des couleurs, 1811), qui est le dernier s'exprimer sur les conclusions du grand savant britannique après plus d'un siècle de violentes polémique et résume très bien sa pensée. La grande question qui traverse ce livre est cette tension souvent contradictoires entre les recherches des savants et l'application qu'ont pu en soutirer les artistes. Il passe sur le grand débat qui a agité les peintres au XVIIe siècle, les uns préconisant la suprématie du dessin, les autres, celle de la couleur. Bien sûr, ce n'est pas son champ d'exploration. Mais cette polémique qui se termine par la victoire des partisans de la couleur (contre toute attente au sein de notre Académie royale) a toute même partie liée avec ce rapport entre lumière et couleurs. Mais je ne lui jetterai pas la pierre, car il a su mener une réflexion passionnante. En témoigne son chapitre sur le bleu, qui a trait aussi bien la phraséologie propre à cette teinte qu'à sa façon d'en traduire les effets - en termes de lumière et aussi dans une perspective chromatique. L'essentiel de sa réflexion porte néanmoins sur différentes pratiques artistiques. Il fait débuter son histoire Turner, qui a été le plus radical dans sa manière de confronter couleurs et lumière. Puis il examine la posture d'Edouard Manet (sans doute l'une des plus singulières de son temps) et puis en vient aux impressionnistes et postimpressionnistes. Il examine le cas d'Odilon Redon et continue à a examiner les théoriciens de la question, comme Charles Blancs. Puis il en vient aux créateurs modernes, s'intéressant plus particulièrement à Mondrian, à Bonnard ou à Matisse. En somme, on peut tirer de grands profits de ce travail pas bien des aspects remarquable. Mais l'auteur a voulu trop embrasser de problématique. Il aurait dû appeler autrement son ouvrage et peut-être se limiter au XIXe et XXe siècle, qu'il sait si bien analyser.




Elégies du chaos, dialogue avec Julius Baltazar, François Xavier, Les Editions du Littéraire, s. p., 20

Contrairement à ce que laisserait croire le sous-titre de ce livre, il ne s'agit pas d'un entretien au sens classique entre l'écrivain et l'artiste, mais plutôt d'un essai nourri où le poète introduit un grand nombre de citation de Balrazar. Beaucoup de lecteurs ne sauront pas ( bien qu'il ait déjà eu une carrière bien remplie et couronnée de succès) qui il est disant en deux mots qu'il est né en 1949 et qu'il s'appelait Hervé Lambion. C'est Salvador Dalì qui lui a donné ce pseudonyme qu'il n'a plus abandonné. Peu enclin aux études, il a préféré fréquenté les glaeries de Saint-Germain-des-Prés et s'est lié avec Za Wou-ki et Camacho. Il a fait sa première exposition personnelle en 1965 (exclusivement des gouaches) et a fait la connaissance de Fernando Arrabal, devenu un grand ami et avec lequel il a fondé le Mouvement intra-réaliste. Dalì les invite tous les deux à Cadaquès et là, Baltazar réalise sa première gravure pour un livre d'Arrabal. Par la suite il a fait des exposition dans le monde entier et a beaucoup collaboré avec la galerie Maeght. Ses oeuvres se trouvent désormais dans de grandes collections. Mais il a choisi de ne pas mener une vie mondaine et, à Paris, cela vous fait tomber dans un cul de basse fosse. On est tout d'abord frappé par la singularité de l'oeuvre de Baltazar, qu'on ne saurait ranger dans aucune catégorie de la peinture abstraite de l'après-guerre. Il est vrai qu'il a commencé son travail après l'émergence de l'Ecole de Paris. Le trait le plus distinctif est la déchirure, comme si une strate de peinture devait en révéler un autre en dessous et une autre encore. Puis on est aussi marqué par l'intelligence de ses réflexions sur l'art et aussi par les commentaires qu'on put faire critiques en vue et écrivains talentueux qui l'ont approché, de Michel Déon à Michel Butor. Quant à François Xavier, il ne se comporte pas en critique d'art classique et encore moins en exégète. Il apporte une méditation sur ce parcours qu'il sait rendre des plus fascinants. Ses propos éclaire les créations de cet artiste mystérieux et secret, et montre à quel point sa peinture est révélatrice d'une pensée mûrement préméditée. C'est un réel plaisir de le suivre dans son périple dans cet univers pictural qui ne se révèle pas avec facilité. Tout y est tortueux et pourtant d'une force indéniable. Mais il n'a pas recours à ce qui distingue la plupart de ses contemporains : une « marque de fabrique ». Amoureux de la littérature, il a illustré bon nombre de livres, les siens et ceux des autres qu'il illustre. François Xavier ne sépare pas l'homme de ce qu'il produit : il tente d'en faire un portrait aussi intense que possible à le mesure de ce que son esprit a entendu traduite dans la matière.




Vision de Jacob, François Esperet, Editions du Sandre, 192 p., 18

François Espéret est un personnage un peu énigmatique. Son parcours dans l'existence est curieux car il a été d'abord gendarme, puis conseiller à la mairie et enfin est entré dans les ordres ! Il a commencé à publier Aux Forges de Vulcain en 2010. Il a écrit des oeuvres en prose, de la poésie et a traduit des textes religieux. Il fait incontestablement parti de ces écrivains atypiques qui font la richesse de notre littérature contemporaine, bien décevante dans la plupart des cas. Ce livre se situe entre la prose et la poésie. On parlait autrefois de prose poétique, moi je parlerai de poésie « prosée » : ce terme bizarre s'applique bien ce nouvel ouvrage car il s'y révèle narratif. Quand on commence le lire, on a l'impression d'avoir affaire à un descendant de Lautréamont. Mais ce rapprochement pourrait être un peu simplificateur pour définir sa recherche, qui est véritablement originale. François Esperet a choisi Jacob comme sujet de cette grande composition en plusieurs chants. Mais, autour de cette grande figure biblique gravitent d'autres personnages, Esaü, Isaac, Laban, Rachel, et d'autres encore. L'aspect le plus singulier de ces récits est qu'ils font de ces êtres qui ont joué un rôle de premier plan dans la Torah des hommes étranges en proie à des sentiments et des pensées étranges. Il décortique leurs destins pour en faire voir les aspects les plus secrets et les plus inattendus. L'histoire de Jacob est, comme souvent, celle de quelqu'un d'assez peu recommandable. Il a trompé son père aveugle pour devenir l'aîné, il a convoité la soeur de son épouse et a fini par l'obtenir. Beaucoup de manigances et de traîtrises ! Et pourtant, il parvient à se surpasser et à entrer dans une sphère transcendantale. Esperet raconte toutes ces vicissitudes conduisant au salut à une relation intense avec le divin avec une langue drolatique, peu académique, avec une manière de relater les événements qui est loin des canons ecclésiastiques. Et malgré cela, il nous fait apparaître un Jacob plus intense et plus prégnant qu'on ne peut le voir par notre seule lecture de l'Ancien Testament. C'est une oeuvre prenante et qui, au-delà de sa singularité, nous emporte dans des sphères méditatives auxquelles nous ne sommes pas accoutumées. C'est là un travail littéraire digne d'éloges.




Vagabondages littéraires dans Paris, Jean-Paul Caracalla, « La petite vermillon », La Table Ronde, 176 p., 7,3o

Cette fois, l'auteur nous invite à découvrir les lieux qui ont été élus par quelques grands écrivains du XIXe siècle, comme Chateaubriand, Stendhal, Proust et un grand amoureux de la capitale de la première partie du XXe siècle, Léon-Paul Fargue, le célèbre « piéton de Paris ».C'est un ouvrage qui nous permet de construire des parcours d'une rive l'autre, afin de découvrir le destin de ces auteurs et leur relation avec la ville. Les commentaires sont intéressant, et permettent de comprendre dans quel contexte ces choix ont pu être faits par choix ou par obligation. Stendhal n'aimait pas Paris et Flaubert était un provincial qui la découvre avec beaucoup d'attention car il voulait s'en servir comme décor pour son Education sentimentale. Quant Marcel Proust, il avait des inclinations contradictoires, entre le grand monde auquel il appartenait et qu'il fréquentait et ses penchants plus ambigus et même étranges. Jean-Paul Caracalla termine ces promenades un peu nostalgiques avec le Belge Georges Simenon, qui est devenu plus Parisien que quiconque car il a fait se dérouler un bon nombre des enquêtes du commissaire Jules Maigret dans les rues de notre bonne vieille cité. Il n'y a plus beaucoup d'historiens de Paris et ces vagabondages nous donnent l'envie de découvrir où a vécu Blaise Cendrars. Je n'ai qu'un regret : que l'auteur parle d'Alphonse Daudet comme d'un « charmant Nîmois » : c'était un antisémite venimeux qui a financé la publication chez Flammarion de la France juive d'Edouard Drumont ! De plus, il a écrit un roman la fois hostile viscéralement aux protestants et aux juifs, l'Evangéliste (1883), en imaginant un Juif qui s'est converti au culte protestant. Charmant, en effet !




La Pologne, Jules Verne, édition de Patrice Locmant, « Carnets », L'Herne, 80 p., 6,50

Ce discours, ardent et un peu maladroit, de Jules Verne aurait peut-être été prononcé dans un club républicain (il faut dire à ce propos qu'il n'avait alors que vingt ans). Il n'a jamais été Tractatus de moribus, condicionibus et iniqui-tia Turcorum, publié ce jour. L'écrivain l'aurait écrit en 1848, l'année de la Révolution qui renverse la royauté et fait naître la IIe République. A Paris on a pris fait et cause pour les Polonais qui se sont dressés contre l'oppression prussienne. On a même manifesté en masse dans les rues. Mais cette intervention tant réclamée aurait signifié nécessairement la guerre contre la Prusse, mais aussi contre la Russie et l'Empire autrichien. Jules Verne rappelle que l'expédition désastreuse contre la Russie en 1812 avait été d'abord surnommée la « seconde guerre de Pologne ». Malgré les appels de Lamartine et d'autres grandes figures de la Révolution française de cette année-l, on a hésité s élancer dans cette aventure incertaine. Jules Verne rappelle que nous avons aidé les Grecs contre le joug ottoman et qu'il serait temps de libérer enfin de son oppression. Cet engagement fougueux du jeune Jules Verne ne se dissipera pas au fil des ans. Quand il écrit le Château des Carpates, il reviendra sur cette question de ce peuple sans cesse opprimé. Ce discours nous fournit une autre image de cet écrivain, qu'on image comme un doux rêveur qui anticipe les découvertes de la science et en pressent les développement ou comme un aventurier en chambre. Il avait une pensée politique, qu'il ne manifesta guère dans son oeuvre. La Pologne nous fait donc découvrir ce que cet homme pouvait rêver dans les termes du nationalisme de son temps.




Les Inséparables, Julie Cohen, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Josette Chicheportiche, Mercure de France, 35o p., 24, 8o

Tout commence ici comme un roman on ne peut plus conventionnel, même un peu désuet, avec l'histoire d'un couple âgé qui vit à Clyde Bay, dans le Maine (l'Etat d'origine de l'auteur). Robbie va fêter ses quatre-vingts ans et aussi ses quarante-cinq ans de mariage. Le couple est heureux, a eu des enfants et des petits-enfants. Tout semble être placé l'enseigne d'un roman familial on ne peut plus classique et même assez banal. Peu à peu, avec lenteur (une lenteur savamment calculée par l'écrivain), le lecteur découvre que les choses ne sont pas si idylliques qu'elles le sembleraient à première vue. D'abord Ronnie est malade et ne sera plus tout à fait autonome sous peu. Emily, elle, est prête assumer son rôle pleinement auprès de lui. Et Julie Cohen nous fait remonter dans le temps, en premier lieu pendant les années 1990. A cette époque, Robbie travaille au chantier naval. Il part un jour la recherche d'un jeune garçon qui travaillait là lui aussi et qui avait disparu. Il s'appelle William et serait originaire de Charleston (mais on découvre qu'il a eu un parcours assez compliqué). Robbie le retrouve à Camden et lui apprend qu'il est son père. Il le ramène chez lui et l'installe dans la chambre d'amis. Il apprend son fils, Adam, qu'il s'agit de son frère. Il aurait fréquenté une femme quand il était dans l'armée pendant la guerre du Vietnam. La troisième partie nous ramène au milieu des années 1970, en Floride cette fois. Il a avoué déjà à cette époque avoir un fils dont il n'a pas eu la garde. Il travaillait déjà dans la construction navale. Emily, elle, travaille dans un hôpital. Leur premier enfant, Adam, est à la maison. Ils ne l'ont pas eu dans des conditions tout à fait légales. La seule pensée que leur secret soit découvert les ronge. La quatrième partie du roman se passe en 1972. Le mystère ne cesse de s'épaissir propos de ces enfants disparus ou volés. Et il y a encore un secret encore plus terrible. En somme, cette famille si conformiste avait des fondations faites de mensonges et de transgressions sans nom. Un curieux roman, avec l'idée d'une mémoire mortifère et dangereuse.




Gautier et la langue, Bulletin de la société Théophile Gautier, n°39, 274 p., 26

Si le XVIIIe siècle a été celui de la plus grande transparence possible de la langue - et cela peut se constater autant chez Voltaire que chez Diderot et même Sade -, le XIXe siècle a été celui de l'invention la plus débridée dans l'écriture. Cela peut être constaté autant chez Victor Hugo que chez Charles Baudelaire, même chez Gustave Flaubert. Cette tendance trouve son apogée avec Lautréamont et Arthur Rimbaud. Le seul à échapper à cette boulimie d'enrichissement personnel du langage est peut-être Paul Verlaine. Prendre Théophile Gautier pour exemple est une excellente idée. L'introduction rédigée par Anne Gebler-Szmulewich et Marie-Hélène Girard est tout à fait remarquable car elle a le mérite de poser le problème sans détour : si pour certains, l'auteur de Mademoiselle de Maupin est « un de nos plus savants maîtres de l'art d'écrire », pour d'autres, il aurait été un matérialiste sans cesse en quête de mots pour dépeindre les objets et soumettre « la pensée l'image ». En réalité, les deux sont vrais. Gautier fait bien partie de ces écrivains qui ont été particulièrement fertile dans l'élargissement de notre langue et il a su l'utiliser avec beaucoup de talent et de finesse. Il a été de manière manifeste l'ennemi de l'Académie et de ses règles et a loué son aîné Honoré de Balzac en affirmant que la question ne serait pas « d'avoir du style, mais un style ». Toutes les études réunies dans cette revue montre de quelle façon l'écrivain a pu jouer de l'écriture. Et la question est assez complexe. Jérémy Naïm souligne dans son essai que Gautier a commencé par respecter les règles en vigueur son époque. Il n'a commencé à changer d'optique qu'à partir de 1830, d'abord en accumulant les adverbes. Il s'en explique plus tard dans son Histoire du romantisme. Et cela ne concerne pas uniquement le vocabulaire : cela concerne aussi la grammaire. C'est une véritable révolution sémantique. L'auteur souligne qu'il aurait sans aucun doute travaillé dans l'esprit d'un peintre et d'un sculpteur, ce qui peut s'observer dans ses voyages, où il s'applique rendre toutes les variétés d'un paysage. Il n'est pas possible ici de détailler toutes ces approches qui permettent de comprendre la relation de ce grand poète et grand romancier avec le langage de son temps et sa volonté de le métamorphoser. Le référent artistique est souvent exposé, et il faut se souvenir que Gautier a commencé par être peintre. L'essai de Giovanna Bellati explique comment il a eu recours à l'espagnol (en l'utilisant même de temps à autre) et à l'italien : elle met en évidence son intérêt pour les dialectes. Si toutes ces études sont très savantes, elles n'en reste pas moins très accessibles et n'usent pas du jargon universitaire. Cette livraison est absolument passionnante car elle nous éclaire sur la manière d'écrire de Théophile Gautier, mais aussi sur l'esprit d'un siècle.




Des Turcs, Traité sur les moeurs, les coutumes et la perfidie des Turcs, traduit du latin et présenté par Joël Shnapp, « Griffe Famagouste », Anacharsis, 192 p., 9

Georges de Hongrie était en réalité un Saxon. Il a été capturé par les forces ottomanes en 1438 lors du siège de Sebes en Hongrie et a été libéré vingt ans plus tard. Le récit qu'il a fait de ce qu'il a pu connaître de cet empire déjà vaste et très menaçant pour l'Europe chrétienne. Il n'a pas fait un récit de son existence mais plutôt a tenu la chronique de tout ce qu'il a pu observer. Son ouvrage, paru en 1481 Rome sous le titre de Tractatus de moribus, condicionibus et iniqui-tia Turcorum,est conçu d'une manière assez étrange. En effet, il considère les Turcs comme une secte (et non un peuple) et lui attribue une religion de caractère satanique (et là, toutes sortes de clichés s'accumulent (on a l'impression qu'il parle de Gog et Magog qu'Alexandre le Grand aurait trouvés sur son chemin et qui seraient l'émanation des êtres diaboliques dont parlent les textes bibliques). C'est la partie théologique la moins intéressante de ce traité. Est-ce dû au fait qu'il ait été publié à Rome ? En revanche tout ce que Georges dit à propos des moeurs des Turcs - il consacre un chapitre entier sur la décence des femmes qui est remarquable - est vraiment passionnant et riche de détails révélateurs. Il a connu ce pays au moment de sa plus haute gloire après la prise de Constantinople et pendant le règne de Soliman le Magnifique. Assez curieusement il ne parle ni de l'organisation politique ni de l'administration du puissant empire. Il n'évoque pas non plus son industrie et son commerce. En dehors de la religion qui est traité de manière obsessionnelle, il ne s'attache qu'à la vie domestique, qu'il dépeint en détail et avec bienveillance. Ce qui entre en contradiction avec ses virulente attaques contre la foi musulmane ! Quoi qu'il en soit, cet ouvrage est une excellente introduction à la vie quotidienne dans le monde turc du XVe siècle complétant ainsi d'autres témoignages de chrétiens emmenés en captivité comme esclaves ou comme janissaires.




Tyrannie de la majorité, Tocqueville, « Carnets », L'Herne, 1o6 p., 6,5o

Alexis de Tocqueville (1805-1859)est passé la postérité surtout pour ses considération sur le jeune Etat américain. Il est un des rares en son temps y a été par le désir de le découvrir, et non parce qu'il y a été contraint par l'exil. Il en a retiré sa philosophie de la démocratie. Mais sa conception du régime démocratique est assez curieux car il est met en avant l'égalité contre la liberté, rompant ainsi avec les principes fondamentaux apportés par la Révolution française. Dans sa carrière politique, il affiche les mêmes contradictions : s'il rejette le régime monarchiste (il est issu d'une famille noble et est lui-même comte), il demeure un conservateur. En 1846, il est un des fondateurs du groupe de la Jeune Gauche, qu'a été un mouvement réformiste mais qui reste favorable à la monarchie de juillet. Il n'en est pas moins élu l'Assemblée constituante de 1848, mais en tant que membre du parti de l'Ordre. Il était résolument contre toute forme de révolution et il a aussi été de ceux qui ont souhaité l'élection du président de la République au suffrage universel. Mais il s'est opposé au coup de force du prince Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851 et est incarcéré dans la forteresse de Vincennes. Un fois libéré en 1852, il a abandonné la vie politique. Ce parcours, pour nous assez curieux, était très logique en fonction des conceptions qu'il énonce dans cet ouvrage. Anti-esclavagiste et favorable au libre-échange (donc au capitalisme sauvage d'alors), il développe une pensée de la démocratie très loin de celle de la Grèce ancienne mais aussi assez éloignée de celle que nous pouvons imaginer. Le citoyen doit, selon lui, se soumettre cette démocratie et la liberté est à ses yeux l'ennemie de la démocratie. S'il a une vision très moderne du monde, et parfois clairvoyante, il pense que son époque a réduit l'écart entre les riches et le reste de la population. Il manipule les concept de la révolution bourgeoise sans en imaginer les conséquence qui rétablit une sorte de monarchie fondée non sur la noblesse mais sur l'argent. Ses ides ont largement influencé les tenants d'une société qui repose sur le pouvoir de la banque et de l'industrie et non pas sur le consensus des individus qui la compose. Ses opinions sur la religion sont on ne peut plus curieuses car il pensent que ceux qui défendent la liberté sont hostiles à la religion. Sa vision de la démocratie mérite d'être examinée de près car elle est encore très proche de ce que vivent les pays occidentaux. Avec les mêmes paradoxes.




Les Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, au temps de la révolte des Rustauds, tragique pastorale, Harry Bellet, Actes Sud, 345 p., 22,8o

Il y a dans la manière d'écrire d'Harry Bellet quelque chose de vaguement rabelaisien, qui n'est pas sans me déplaire. Cela tranche avec cette manière d'écrire trop appliquée des uns ou trop débraillée des autres. Il plante tout de suite le décor : les troupes ottomanes font le siège de Belgrade. A cette époque - nous sommes alors en 1521 la chrétienté connaît le début d'une crise profonde. C'est aussi l'année de la révolte des paysans et des mineurs en Suède qui chassent les Danois, prémisses des grandes révoltes paysannes en Allemagne après la Réforme entre 1524 et 1526, surnommée la révolte des Rustauds, soutenue par Thomas Mûntzer, mais pas par Martin Luther  C'est aussi l'année où ce dernier comparait devant Charles Quint pour y exposer ses thèses à Worms contre la hiérarchie catholique devant l'empereur. A la suite de cette entrevue, Luther est mis au ban de l'Empire L'esprit de la Réforme qui se diffuse dans toute l'Europe laisse déjà présager les guerres de religion car plusieurs nobles se rallient aux thèses de Luther. Henri VIII d'Angleterre s'allie avec Charles Quint cette année-là, mais six ans plus tard, il va demander au pape l'annulation de son mariage avec Catherine ce qu'il lui refuse. Le roi d'Angleterre va alors bientôt rompre avec la papauté et institué l'Eglise anglicane. En somme, cette date est symbolique de la vaste crise qui va secouer tout l'Occident et amener aux décisions du Concile de Trente qui va commencer en 1542. C'est donc en cette période où règnent de grands souverains, très cultivés et amateurs d'art et pendant laquelle se prépare une grande tragédie sociale, religieuse et militaire, que l'auteur a choisi de situer son histoire. Il va se faire dérouler l'action en plusieurs point de la carte de l'Europe : à Belgrade d'abord puis à Rome avec Léon X, à Bâle où le prince-évêque s'inquiète alors que vient de mourir le pape et où accouche la femme de Jean Jambecreuse, Elbeth, puis à Londres où le cardinal Wosley rêvait de lui succéder sur le trône pontifical. Le peintre Jean Jambrecreuse va vivre les événements les plus importants des années qui suivent dans un roman qui prend de plus en plus tour picaresque. Et c'est absolument merveilleux car cette figure un peu triviale mais tout de même protégée par Erasme pour ses connaissances et sa sagesse, digne des fabliaux médiévaux va être le témoin de ces événements terribles. Ainsi la grande Histoire croise le chemin de l'histoire de cet homme de qualité. C'est un roman savoureux et qui sait utiliser ces faits historiques sans rendre sa lecture pesante. Harry Bellet a su écrire un roman de valeur dans un genre des plus risqués. Il ne dissimule pas le caractère dramatique de ce ici est alors en jeu, mais sait aussi avoir assez d'humour pour rendre la vie de son héros savoureuse et d'une grande portée au coeur de ces luttes de pouvoir et de ces querelles religieuses qui ont abouti à des guerres terribles et au massacre d'un nombre incalculable de ces malheureux rustauds. Du bel ouvrage qu'on lit avec bonheur.
Gérard-Georges Lemaire
24-05-2018
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