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[idées]
08-04-2016

Retour « à la campagne » pour les artistes chinois
à la Fondation Louis Vuitton
Par Myriam Dao

 

chinois fondation Louis Vuitton Lorsque l’on connaît l’extrême limite de la liberté de parole et d’assemblée qui prévaut en Chine (elles sont garanties par la Constitution de 1982, sous certaines réserves), on ne peut que mieux apprécier l’expérience tentée par l’artiste. Le plus succulent dans son discours, c’est bien le message final délivré à ses « Fellow Students » :
« Read, and read a lot. Open up your vision with the aid of books »

Que l’on se souvienne des gardes rouges incités à brûler les livres des auteurs classiques suffit à apprécier l’ironie de la situation. Que l’on se remémore ce jeune étudiant envoyé en rééducation à la campagne en 1970 dans le roman de Dai Sijie « Balzac et la petite tailleuse chinoise» inscrivant en cachette les phrases de Balzac sur son blouson !

Mais de quoi parle Hu Xiangqian ?

Une citation de sa performance filmée [3] :

« Let us all open a Google Map or Baidu Map in our heads
Imagine we are searching for this place where we are (…)
This is where we are standing right now.
A red, red piece of land at the edge of the world !
This is where we live. We are living at the end of the world »

Hu Xiangqian invite les lycéens à s’extraire de leur « petit bout de terre rouge au bout du monde », pour s’imaginer dans un monde plus vaste, le monde qu’il a « réussi , en tant qu’artiste international, à appréhender. On pourrait y voir beaucoup de cynisme s’il n’y avait son expérience personnelle, puisque lui-même en est issu, de ce bout du monde.

« What we need to do is to go forth
To go forth over these layers of red soil »

Étant entendu que « We », ce « nous », c’est celui des personnes directement concernées, un NOUS local, et non pas le NOUS d’une centralité ou d’un monde global.


Objet local dans objet global

Pour terminer, je voudrais restituer une question posée par l’historien d’art Lu Mingjun au co-commissaire Philip Tinari, lors du débat-conférence donné à la Fondation Louis Vuitton : « Pouvez-vous nous parler du lien entre le contenu et le contenant, entre l’exposition «  Bentu » et le lieu « Fondation Louis Vuitton », qui lui, est très positionné dans la globalisation des marchandises ? Il parlait d’un lien conceptuel, tandis que Philip Tinari lui répondit sur la scénographie du lieu. Ce lieu, au passage, c’est une enveloppe « globale » que constitue l’architecture de Frank Gehry, connu pour ses « objets flottants », a-territorialisés, déconnectés de tout contexte local, justement. En somme, Bentu, ce sont des objets locaux, dans un objet global.(...)

[3] Hu Xiangqian Citations issues de la vidéo visible sur le site Internet de l’artiste (http://www.huxiangqian.com/SpeechattheEdgeoftheWorld).

Myriam Dao est artiste, chercheuse indépendante et architecte. Elle a publié sur l’architecture vernaculaire des ethnies du Yunnan en Chine.


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  Richard Streitmatter-Tran
     


Christophe Cartier au Musée Paul Delouvrier
du 6 au 28 Octobre 2012
Peintures 2007 - 2012
Auteurs: Estelle Pagès et Jean-Luc Chalumeau


Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
Préface de Jean-Pierre Maurel


Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com