Qui est Sergio Birga ?
Né en 1940 à Florence, Sergio Birga a gardé de ses origines le goût de l’art et la fréquentation passionnée des musées. Diplômé de la Scuola d’Arte, il part à Paris en 1964 pour y suivre les cours de gravure de Lucien Coutaud à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Ses premières œuvres, tableaux et gravures, sont influencées par l’Expressionnisme. Pendant trois séjours en Allemagne, il en rencontre les derniers protagonistes, Erich Heckel, Oskar Kokoschka, Ludwig Meidner, qui lui apportent leurs conseils et leurs encouragements ; il va trouver Otto Dix à Hemmenhofen à deux reprises (1965 et 1966) et Conrad Felixmüller à Berlin (1976).
A partir de 1967 ses travaux, figuratifs et critiques, présentent un caractère politique plus marqué (guerre du Vietnam, destruction des Halles, spéculation immobilière). De 1969 à 1975, il est membre du Comité du Salon de la Jeune Peinture. Il participe en 1977 à l’exposition « Mythologies quotidiennes 2 » (ARC) regroupant des peintres du mouvement de la « Figuration narrative ». Dans les années 80 il prend ses références dans la peinture classique italienne, de la Renaissance à Chirico. Il privilégie les thèmes chers au mouvement de la Pittura Colta (peinture de citation), jardins, statues, portiques, figures mythologiques, allégories.
Mais il refuse de se laisser enfermer dans une manière et son inspiration va se diversifier et s’amplifier : œuvres d’inspiration religieuse pour des commandes d’église, xylographie sur le thème du jazz, reprise du cycle de gravures entrepris en 1963 autour des récits de Kafka, tableaux sur ces mêmes thèmes, dessins illustrant des poésies ou des récits de caractère fantastique. Il réalise de nombreux portraits ainsi que des autoportraits.
En 2007 a lieu à la Villa Tamaris Centre d’Art (La Seyne-sur-Mer) une rétrospective couvrant près de cinquante années de création. Puis dans ses dernières expositions il présente des scènes urbaines, des portraits de villes, « représentations d’un lieu en suspension d’action » selon la formule de Robert Bonaccorsi qui rattache son expression au « réalisme poétique ». Au cours de sa carrière il participe à de très nombreuses expositions collectives en France et à l’étranger et il a fait des expositions personnelles en France, Italie et Allemagne. Il a reçu la distinction de Chevalier des Arts et des Lettres.