La bibliothèque de l'amateur d'art
par Gérard-Georges Lemaire
L’Art du jazz, sous la direction de Francis Hofstein, Editions du Felin/Villa Tamaris, 448 p.
Voilà une Bible pour les amateurs de cette musique ou - faudrait-il dire : ces musiques - car il y a maintes formes de jazz désormais. L’intérêt de cet ouvrage est de présenter une histoire détaillée, mais aussi de mettre en valeur des figures illustres de musiciens, de visiter cet univers si riche et si dense de toutes les manières possibles. En somme, ce livre est une Bible pour l’amateur de jazz, qu’il soit un simple dilettante ou un connaisseur averti. Ce qui est aussi passionnant ici, c’est le rapport établi entre le jazz et l’art : il y a de nombreuses reproductions d’œuvres de peintres en plus de l’abondante iconographie sur le sujet, mais aussi des interventions de peintres passionnés comme Michel Tyszblat ou d’un grand connaisseur de l’art de notre temps comme Robert Bonaccorsi. En somme, voici un livre qui ne dit pas tout de la question, qui ne se présente pas comme une encyclopédie, mais qui nous fait voyager et rêver dans ce vaste monde de notes, dus origines jusqu’au free jazz et même à Jimi Hendricks. C’est donc un livre à mettre entre toutes les mains et sui procure un grand frisson en faisant revivre l’histoire du jazz à travers divers prismes de lectures et surtout différentes visions qui ne sont nécessairement celles des spécialistes purs et durs du genre.
« L’Art du baiser, de la séduction à la volupté », Palais Lumière, Evian, jusqu’au 23 septembre 2012. Catalogue : 240 p., 35 €.
Le sujet est aguicheur. Il aurait pu être plaisant, mais demeurait le risque que son ampleur n’aboutisse à un traitement assez superficiel. C’est bien ce qui s’est passé. Du XVIIIe siècle à nos jours, on voit défiler des œuvres de toutes sortes (même des photographies) qui représentent ce sujet. On aurait pu choisir cinq autres peintures, dessins ou gravures ! On a le sentiment de survoler une question que les commissaires ont rendu encore plus large avec ce sous-titre : « de la séduction à la volupté » ! Bien sûr on a le plaisir de trouver des œuvres superbes, les inévitables Boucher et les insupportables Greuze, mais aussi les mièvres Chauffart, en somme tout le répertoire de la polissonnerie du XVIIIe siècle. Et ensuite, on aura pour toute pitance un mauvais Chagall et un modeste Picasso. En somme pas de quoi fouetter un chat. Rodin, Tamara de Lempicka et Foujita ne nous font pas oublier que l’exposition et modeste et la classification par thèmes un peu ridicule.
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