La bibliothèque de l'amateur d'art
par Gérard-Georges Lemaire
Antonio Mazzetti, Photopainter, Dominique Stella.
Dominique Stella est un de ces rares commissaires d’exposition indépendants qui fait montre d’originalité et de talents. Elle a fait un travail de longue haleine en Italie, présentant les ouvres de César à Villeglé bientôt. Il lui arrive aussi de présenter les travaux d’artistes italiens. C’est ce qu’elle vient de faire dans la belle galerie de l(Institut français à Milan, au cœur du palais delle Stelline. Cet artiste se nomme Antonio Mazzetti. L’exposition est le fruit d’un séjour à Paris où il s’est divertit à maquiller les œuvres du Louvre et à détourner l’aspect des monuments de Paris. C’est un travail tout à fait à la mode, peut-être trop, avec ce qu’il faut de « kitscherie » et de policé et de « fabriqué » pour satisfaire au goût régnant. Dominique Stella a écrit la présentation de son recueil, Photopaiinter. Dominique Stella montre avec beaucoup de conviction par quels procédés l’artiste parvient à jouer avec les enregistrements du réels pour les plier à ses désirs et fantasmes. Je me demande qui ale plus de talent aujourd’hui : l’artiste ou le critique ? Au fond, Mazzetti n’invente pas grand chose sinon rien et ses métamorphoses des clichés sont assez convenues et d’un effet. Assez banal. Avec courage, elle appris le taureau par les cornes et comme elle a su tirer quelque chose de ces œuvres qui ne font pas amener la révolutions dans nos chaumières.
Face au portrait, Adeline Wrona, Hermann, 440 p., 34 €.
La réflexion d’Adeline Wrona sur la question du portrait est un travail de longue haleine. Mais il souffre de deux défauts principaux. Le premier est qu’elle utilise un langage universitaire, contaminé par de nombreux néologismes. C’est fatiguant à lire et surtout inutile. Ensuite, c’est trop verbeux. Elle aurait pu faire beaucoup plus court et être plus efficace. Enfin, elle touche à trop de problèmes en même temps. C’est un livre gigogne. Il y a au moins un demi-douzaines d’ouvrages en un seul ! De Pline aux ressources les plus avancées de la technologie, elle évoque le portrait en parlant du premier sculpteur ayant utilisé la terre glaise pour faire un portrait, parle du célèbre portrait de Mlle Lange en Danaé de Girodet ou des différents portraits d’Erasme par Dürer et Holbein. On trouve des pépites de-ci et de-là, mais la totalité du volume ne dégage pas clairement sa « thèse » et ne permet pas vraiment de suivre un ou plusieurs fils rouges. Sans doute l’éditeur a-t-il eu tort de publier ces pages telles quelles car il n’a pas rendu service à l’auteur qui a fait un énorme travail de recherche. Mais je dois avouer que je me suis perdu dans ce dédale et que j’y ai connu de dramatiques moments d’ennuis car les choses sont parfois traitées à la diable et d’autres sont développées d’une manière excessive. Tout ce qui concerne la soi-disant « culture numérique » est peu satisfaisant. A mon sens, ce livre devrait donner lieu à un autre livre qui traite en profondeur et avec concision d’un des points abordés.
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