Dans le superbe livre intitulé Pour l’amour de l’amour, consacré aux grandes saintes « figures de l’extase » par Ernest Pignon-Ernest (textes d’André Velter), les éditions Gallimard présentaient ainsi l’artiste : « Ernest Pignon-Ernest est né à Nice en 1942. Depuis 1966 il fait de la rue le lieu d’un art éphémère qui en exalte la mémoire, les événements et les mythes. Il a ainsi préfiguré nombre d’expériences artistiques sollicitant l’espace du dehors. | Par la facture puissante, comme intemporelle, de ses images et l’acuité de leur inscription dans le réel (choix signifiant des sites et du moment), les interventions d’Ernest Pignon-Ernest éveillent, révèlent, exacerbent les murs et leurs perspectives, les métamorphosant en espaces plastiques, poétiques, fictionnels, réminiscents, jusqu’à faire de ces lieux et du temps l’œuvre elle-même. Du Chili à Soweto, d’Alger à Naples, de Charleville à Calais, de Paris à Ramallah, la confrontation des drames de notre temps comme l’exploration de destins individuels en rupture de norme ou de mythe à raviver font prendre à l’artiste un risque chaque fois inédit, celui-là qui précisément hantait Rimbaud quand il s’acharnait à trouver le lieu et la formule. » |
Transformer notre conscience du réel par Jean-Luc Chalumeau J’ai salué dans une récente lettre hebdomadaire la parution du dernier livre d’Ernest Pignon-Ernest et André Velter : Ceux de la poésie vécue (mars 2017). Je n’y reviens donc pas. Mais le moment m’a paru venu de présenter aujourd’hui un ensemble d’images retraçant l’essentiel de l’œuvre, maintenant considérable, d’Ernest Pignon-Ernest. ... |