Né en 1949, Bernard Barillot vit et travaille à Toulouse, ville qui lui a décerné son grand prix dès sa sortie de l’Ecole des Beaux-Arts en 1974, et dont le lycée Stéphane Hessel doit aujourd’hui à l’artiste une calligraphie monumentale placée dans le hall du pôle arts graphiques. Bernard Barillot a maintenu toute son œuvre sous le triple thème de l’écriture, de la calligraphie et de la peinture : sa création puissamment originale ne quitte en effet jamais la recherche et l’approfondissement d’une synthèse entre le signe, la lettre et le graphe. Il a écrit : « Le dessin silencieux et mystérieux des signes et leur puissance d’évocation graphique, attirent et captivent l’attention par les moyens de la sensibilité. L’espace plan en véhicule l’image lentement, avec toute la fragilité du temps qui passe. »

Bernard Barillot, ou la peinture comme structure d'opposition
par Jean-Luc Chalumeau

Les parchemins étaient très précieux au Moyen Âge, ce qui explique que les calligraphies de nombre d’entre eux aient été lavées et grattées de manière à permettre au support de servir à nouveau, l’opération pouvant être répétée plusieurs fois. Or il restait toujours quelque chose du « dessous » dans le champ du visible lorsqu’on lisait les nouveaux signes tracés à la surface...