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actualités des expositions
Rayures dans la mer, tâches dans la savane : atelier créatif de Laura Mertz
Samedi 29 février du 15h au 17h
Atelier créatif + goûter à Coutume (12€)
ANOMAL
Quentin Garel
et RENCONTRES DE BAMAKO
exposition photo
MuséOthérapie, l’Art de se sentir bien !
Conférence Samedi 8 février à 15h :
« Art détox »
Estelle d’Almeida, chef de pr...
Ariane Loze - Une et la même
Fabien Tabur présente Buisson Ardent
ERWIN WURM Photographs
GROUP SHOW :
Féminin
antoine poupel
GROUP SHOW : 1970-1990, Regards sur la création havraise
Jusqu’au 22 février 2020
vladimir skoda
GROUP SHOW : L’œil et la nuit
elissa marchal
SOLO SHOW : Horizons
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[verso-hebdo]
30-06-2022
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau Jean-Rousselot, cinéaste, écrivain, créateur La chronique de Pierre Corcos Un cinéma sociologique La chronique de Gérard-Georges Lemaire Chronique d'un bibliomane mélancolique
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
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Les exodes selon Franta |
Une grande exposition d'art contemporain va être organisée à Saint Raphaël en écho à la terrible guerre d'Ukraine. Elle durera tout l'été, du 1er juillet au 30 septembre, elle réunira des oeuvres de 85 artistes de 15 nationalités répartis dans dix lieux de la ville. Elle aura pour titre EXODES. Ce mot résonne particulièrement à propos de l'un de ces artistes, le tchèque Franta qui lui aussi a subi l'exode et dont la famille a cruellement subi le nazisme et le stalinisme. L'auteur du triptyque Pour le souvenir - Témoin de 1994, chef d'oeuvre acquis par le musée de Nagoya au Japon, a repris ses pinceaux pour crier l'horreur que lui inspire les souffrances du peuple ukrainien. On verra à Saint Raphaël des tableaux peints depuis trois mois, comme Entremonde, une huile sur toile de 1 m 75 par 1 m 95 décrivant des figures décharnées en proie à une douleur indicible. Vingt-huit ans après, Franta a retrouvé la force expressive de Pour le souvenir. Mais il ne s'agit plus de se souvenir, il faut témoigner d'un drame insupportablement actuel.
Les japonais avaient vu dans le grand tableau une allégorie d'Hiroshima, ce qui était compréhensible, mais Franta parlait en fait du camp de concentration de Terezin construit par les nazis en Tchécoslovaquie. Au centre de la composition, le « témoin » cachait son visage par ses deux mains superposées. Il ne voyait donc pas les cadavres entassés dans les charniers qui l'environnaient. La mère de Franta a été internée à Terezin, et c'est là que le poète français Robert Desnos est mort en 1945, peu de temps après avoir écrit : « ...du fond de la nuit, nous témoignons encore de la splendeur du jour et de tous ses présents. Si nous ne dormons pas, c'est pour guetter l'aurore qui prouvera qu'enfin nous vivons au présent. » Il s'agissait avec Pour le souvenir de mémoire individuelle autant que de mémoire collective, et il s'agissait de la relation de la peinture au temps. En 2022, il est question de la relation de la peinture à la violence de l'actualité. Je laisse parler le peintre lui-même.
« La fuite et l'exode sont présents dans mon esprit de façon presque obsessionnelle. L'un et l'autre ont marqué ma vie, continuent de peupler ma mémoire et mes pensées chaque fois que reprend le bruit des armes et des bottes (...) A l'intérieur l'homme reste libre, capable d'échapper à toutes les normes, aux contrôles, aux répressions... Avoir la force de quitter sa terre, renoncer à subir les violations des droits humains, c'est gagner une autre vie : et là, créer de la vie, imposer la vitalité humaine face aux violences d'Etat. » Oui, mais Franta n'ignore pas que certains individus ne veulent pas de cette liberté, et c'est une autre souffrance pour lui. Dans Pour le souvenir, pourquoi le « témoin » se cache-t-il les yeux ? Par désespoir ou pour ne pas voir les corps suppliciés ? Par la puissance de sa peinture, aujourd'hui comme hier, Franta nous invite à prendre conscience de l'urgence de lutter contre l'inacceptable. C'est tout le sens de La fuite, huile sur toile d'avril-mai 2022 (2 m x 2 m), et c'est tout le sens de sa vie.
www.franta.fr
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Verso n°129
L'artiste du mois :
Erwan de Beauchaine
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Le fil rouge d'Akane Kirimura
par Gérard-Georges Lemaire
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Pierre Delcourt
en quête d'un absolu du visible
par Gérard-Georges Lemaire
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Stefano Soddu,
entre diverses dimensions
par Gérard-Georges Lemaire
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Une expédition picturale à Cythère
en compagnie d'olivier de Champris
par Gérard-Georges Lemaire
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Dans l'atelier de Hans Bouman
par Gérard-Georges Lemaire
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John Giorno : William Burroughs
tel que je l’ai connu.
par Gérard-Georges Lemaire
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Giampiero Podestà, ou l'origine d'un monde
par Gérard-Georges Lemaire
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[idées]
Takis: Contemporary Poet of Heaven and Earth
by Megakles Rogakos, MA MA PhD |
Sur les pas d’Adalberto Borioli
par Gérard-Georges Lemaire
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Marilena Vita,
entre mythe et onirisme
par Gérard-Georges Lemaire
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Le regard photographique
de Marie Maurel de Maille
par Gérard-Georges Lemaire
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Santiago Arranz,
l'ami intime des écrivains
par Gérard-Georges Lemaire
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[idées]
George Koumouros
"Portrait Landscapes"
Exhibition curated
by Megakles Rogakos
PRESS RELEASE |
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