Les artistes et les expos Le Dojo : inspirer oui, expirer non par Sophie Braganti Le Dojo, 22bis bd Stalingrad à Nice, expose Stéphane Magnin jusquau 21 septembre. www.le-dojo.org Le Dojo est une association qui se consacre à lart contemporain depuis 3 ans et pas aux arts martiaux, quoiquil puisse y avoir de Mars dans lart. La création de La Station en 95 et les collaborations avec les galeries C. Issert, Art Concept et E.Canus, ont tout droit mené F.Forterre aux programmations les plus toniques, quelle présente à Luc Clément « maître » des lieux. Ni centre dart, ni galerie, ni friche, lagence de conseil en communication Outremer ouvre ses portes à une reconfiguration de son espace par des artistes enthousiasmés par lesprit du défi, avec une prise en compte de larchitecture, du mobilier, de léclairage et des salariés. Des vitrines à la zone de travail, du sous-sol au parking, linvestissement du lieu est en constant questionnement, les limites toujours plus loin repoussées pour accueillir performances, conférences, concerts, danse, rencontres avec des éditeurs, associations, festivals, groupements dartistes, tels que documentsdartistes, Vidéochroniques, Le Placard, Tiramizu Le Dojo sintéresse à toute proposition susceptible de produire une oeuvre spécifique in situ, qui accepte la confrontation avec les contraintes de lespace. Les salariés peuvent parfois faire partie intégrante de la démarche dans le réaménagement de leur activité, bureaux et déplacements, même si le montage des projets seffectue de nuit. Les clients comme le personnel de lagence sont bousculés également, les changements dhabitudes rentrent dans le processus de créativité de leur propre travail. Sont mis à la disposition des artistes découverts par réseaux, rencontres, sites et informations via Internet, dossiers, écoles dart, des compétences techniques et humaines ainsi que des moyens qui permettent la diffusion, les relations avec la presse, la lisibilité de lexposition, la circulation des oeuvres, un financement (soutiens dorganismes privés et publics). Faire venir des artistes à Nice qui en a déjà accueilli énormément, permettre des rencontres avec ceux qui y travaillent, associer la Villa Arson (convention de résidence), montrer les autres lieux culturels, fait partie de la démarche. Le Dojo naurait pas dexistence propre, sil nétait pas libre et sil devait coller à un modèle, affilié à une école ou à un Musée. Il faut le voir comme une plateforme expérimentale ouverte aux publics et qui contribue à lémergence de formes nouvelles de lart. Cet été S.Magnin, artiste « engagé » dans un questionnement sociétal, une approche politique de lart et de lartiste tout en apportant son monde, montre essentiellement linstallation dune ambiance de campement tel un explorateur qui nous ferait vivre ses recherches. Des « surfaces de rencontres » réaménagées elles aussi, invitent le public à pratiquer ses pièces. Du souffle. Sophie Braganti
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