Le temps, maître mot ou maître de tous les maux
par Valérie Rauchbach
Mon temps est celui, long, de la pensée, du doute puis de l’élaboration ; je prends du temps à dessiner, à encoller, à déposer le sable couche après couche : un mois, deux mois, trois mois pour faire surgir peu à peu ce qui était caché, oublié, volé. Je m’en empare. Je vais fouiller dans les mémoires, secondée par ce sable venu des entrailles de la terre vieux de millions d’années, pour mettre en lumière ceux et ce qui s’effacent de notre actualité si prompte à les évacuer. Ce temps de la main, de la patience, de l’ouvrage, c’est le mien.