Deux clins d'œil :
Gérard de Lairesse par Jean-Michel Charbonnier
et Le costume byzantin par Eudes Panel.
Pourquoi Gérard de Lairesse est-il si peu connu aujourd’hui ?
Pourquoi le 19ème siècle l’a-t-il ignoré ? C’est peut-être lié au nationalisme dans l’histoire de l’Art.
Au XIXe siècle on insiste beaucoup sur le caractère national des artistes.
L’artiste national hollandais, c’est Rembrandt Il incarne la nation hollandaise, on le célèbre, des effigies lui sont consacrées.
Les artistes internationaux comme Gérard de Lairesse, qui essayait de développer les influences étrangères, ne correspondait pas à l’idée de la nation. Il fut écarté de l’histoire de l’Art.
Au XIXe siècle Rembrandt est l’icône absolue de l’école hollandaise.
Il faut attendre le 20 et le 21ème siècle pour qu’on le redécouvre. Ses œuvres sont présentes à travers le monde au Metropolitan à New-York, en Europe…
Gérard de Lairesse pourrait être un personnage de fiction écrit à la première personne.
Paris et Lormes, novembre 2012
Clin d’œil 2
Le costume byzantin par Eudes Panel
Lorsque je vous vis, vous me dites que le costume byzantin était fait de textiles d’or et de soie dans l’Empire romain d’Orient et qu’au Moyen Age, les souverains et les cours européennes étaient ensorcelés par les textiles précieux et chatoyants venus de Constantinople.
Vous me dites encore que l’Empire byzantin, à cheval sur l’Europe et l’Asie, à cheval sur l’Antiquité et le Moyen Age, construisit une civilisation raffinée, luxueuse et cultivée, que le vêtement en était l’une de ses expressions.
Vous nous expliquiez que le vêtement byzantin, expression des influences grecques et perses, était assez complexe, car s’étant nourri de nombreux emprunts. Vous affirmiez que, schématiquement, le vêtement courant, assez proche du vêtement des peuples des steppes, est composé d’une tunique longue, d’un pantalon et de chaussures, mais que le costume de cour est, lui, évidemment, plus somptueux.
Nous décidâmes alors, celui qui savait Peindre, celle qui savait Voir et moi, Geppetto en herbe qui ne sait rien, sinon tripatouiller les algues que la mer charrie, de nous retrouver là, dans cette modern Istanbul pour y célébrer ce costume avec des Ors, des Imprimés et des Cuirs Marins.
( Ce petit texte évoque un projet que je compte réaliser avec Sophie Barouls et Eudes Panel le printemps prochain à Istanbul. B. J. )
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