ID : 63
N°Verso : 67
Dossier Simon Lane
Titre : Au bar du Chelsea Art Club
Auteur(s) : par Steve Miller
Date : 30/03/2013



Traduit de l’anglais par Gérard-Georges Lemaire

Au bar du Chelsea Art Club
par Steve Miller

      J’ai vu Simon Lane pour la première fois au bar du Chelsea Arts Club en 1988. Nous nous sommes rencontrés de nouveau le lendemain soir à Paris. Nous sommes devenus des amis pour la vie. Entre cette soirée à Paris jusqu’à la fin, avec une pléthore d’escapades à Paris, New York et Rio. A Paris : il était le propriétaire de la ville : le Balzar, le Café de Flore, Chez Omar. Dans les Hamptons, il avait établi son camp dans un refuge local d’écrivains, l’American Hotel… Nous avons enduré un hiver de neige, notre et une flotte vieillissante de véhicules à bout de souffle. De temps à autre, la fête se déplaçait à Rio. Les cafés de Paris, où nous nous rencontrions toujours ont été remplacés par un kiosque sur les rives de San Corrado pour des à la noix de coco et une bière. Simon, mon guide à Paris, était maintenant le cicerone de Rio. Il m’a généreusement présenté à ma galerie de Rio, la Galerie Tempo.

      Il n’y avait pas de personne plus drôle que Simon. La soirée pouvait se terminer en triomphe ou en désastre. J’ai fait l’expérience des deux situations. Incroyablement élégant, un homme à femmes, avec beaucoup d’esprit, un performer avec une passion pour la vie qui ne connaît pas de rival. Il avait l’attitude la plus positive et une attitude optimiste. C’était un genteleman dans le plein sens du terme dans le monde d’autrefois et quelqu’un de loyal. Sa dernière maladie fut son troisième cancer. Il était reconnaissant d’être vivant et était conscient pendant plusieurs années d’avancer sur un temps dérobé. Je ne l’ai jamais vu manifester de compassion pour son état ou des regrets.

      Je peux fièrement dire que j’ai probablement lu tout ce que Simon a écrit y compris la Slap Shield Saga inachevée et quelques œuvres inédites. Quand j’ai été enchanté par Still Life with Bookks, je l’ai dressé à Warren and Barbara Philips, qui le publièrent ainsi que le livre suivant, Fear. Et j’ai été très accroché par son dernier livre, Brazil.

      Brazil est plein de mystères que seul Simon pouvait avoir enregistré avec son ouïe fine et son regard curieux de tout, traduit avec une plume brillante. Son séjour préalable au Portugal lui donné un point de départ à la virtuosité de son langage au Brésil et une compréhension des sources européennes, de l’influence portugaise sur l’histoire du Brésil. Etant un visiteur assidu du Brésil, Simon me guidait dans les nuances de la culture en m’enseignant des phrases portugaises (surtout pour flatter l’autre sexe) aussi bien que les difficultés pour obtenir un portable, ce qui représentait une leçon de patience. Ce fut une aventure de deux jours se concluant au magasin de l’Oi (compagnie de téléphone brésilienne) à Sao corrado : l’employée de l’Oi morte de rire, mais pas de téléphone portable ! C’était le genre de churrascaria locale, une expérience brésilienne pour plaisanter qui m’était inconnue. Il y a un protocole pour commander son repas et comment avoir un supplément illimité de viande qu’on vous sert jusqu’à temps que vous suppliez d’arrêter pour avoir un café ou un digestif.

 

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