ID : 68
N°Verso : 67
Les Artistes et les Expos
Titre : Sur la neige fraîche en miniature : « hors piste 2013 » au centre Pompidou
Auteur(s) : par Giancarlo Pagliasso
Date : 30/03/2013



Traduit de l’italien par Gérard-Georges Lemaire

Sur la neige fraîche en miniature : « hors piste 2013 » au centre Pompidou
par Giancarlo Pagliasso

À sa huitième édition « Hors piste » (commissaires : Géraldine Gomez & Charlotte Dinhut) qui tente de marquer les nouvelles frontières de l’image à travers le travail d’artiste multimédias du monde entier, s’est développé dans la cinémathèque (responsable : Sylvie Pras) et dans le Forum 1 du Hall du Centre entre le 18 janvier au 3février.
        Cet événement a été divisé en deux parties : d’abord les « Projections : Artistes en focus », où les films ont été projetés en présence des vingt-huit artistes , la plupart d’entre eux non-figuratifs, qui utilisent ces médias visuels avec des points d evue excentriques ; le second concerne l’exposition « A la loue », où Pierre-Yves Boisramé, Cécile Babiole, Mohamed Bourouissa, Teri Wehn Damisch, David Guez, Jennifer et Kevin McCoy, Olivio Barbieri et Isabelle Tollemeare ont décliné l’image en mouvement, surtout celle du cinématrographe, à partir de la dimension déformante de la miniature.
        La manifestation a commencé avec le film d’animation The Matchbox Shows de l’Américaine Laura Heit, capable de construire des récits intrigants en utilisant des boîtes et des allumettes. Le thème de la miniaturisation a été ensuite exploré lors de deux conférences (Jennifer et David McCoy et Olga Kisseleva) et deux performances (Eva Meyer-Keller et des étudiants de l’Ecole national supérieure des Beaux- arts de Paris).
        Si des cinéastes qui ont construit à divers titres leur imaginaire en termes « politiques » (Luke Fowler, Raphaël Grisey, Anthony Gross, Libia Castro, entre autres), les autres poursuivent une recherche « linguistique », « métalinguistique », ou introspective (Barry Doupé, Redmond Entwistle, Elise Florenty, Axel Pou, Ben Rivers, etc. ).
         Considéré par Gaston Bachelard comme «  un exercice de fraîcheur métaphysique a basse incidence de risque », la miniature est en réalité l’explication d’une emphase expressive qui correspond à la phase post-néo-conceptuelle de la quête artistique actuelle.
        Les courts métrages d’Olivo Barbieri, Site Specific Bangkok 10 (2010) et Dolomites Project 2010 , sont de visions du haut grâce à la technique du tiltshift (inventé par ce dernier pendant les années 90 en décentrant et en faisant basculer l’axe optique de l’appareil photographique, qu’on trouve maintenant sur les Smartphones) montrent des paysages urbains et des paysages naturels à moitié focalisés, dont les détails procurent l’illusion de se trouver devant des modèles de petite dimension qui transforment la vision des lieux en décors de fable et bizarres.

 

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