Sur la neige fraîche en miniature : « hors piste 2013 » au centre Pompidou
par Giancarlo Pagliasso
À sa huitième édition « Hors piste
» (commissaires : Géraldine Gomez & Charlotte
Dinhut) qui tente de marquer les nouvelles frontières de
l’image à travers le travail d’artiste
multimédias du monde entier, s’est développé
dans la cinémathèque (responsable : Sylvie Pras) et
dans le Forum 1 du Hall du Centre entre le 18 janvier au
3février.
Cet
événement a été divisé en deux
parties : d’abord les « Projections : Artistes en
focus », où les films ont été projetés
en présence des vingt-huit artistes , la plupart d’entre eux
non-figuratifs, qui utilisent ces médias visuels avec des points d
evue excentriques ; le second concerne l’exposition « A la
loue », où Pierre-Yves Boisramé, Cécile
Babiole, Mohamed Bourouissa, Teri Wehn Damisch, David Guez, Jennifer et
Kevin McCoy, Olivio Barbieri et Isabelle Tollemeare ont
décliné l’image en mouvement, surtout celle du
cinématrographe, à partir de la dimension déformante
de la miniature.
La manifestation a
commencé avec le film d’animation The Matchbox Shows
de l’Américaine Laura Heit, capable de construire des
récits intrigants en utilisant des boîtes et des allumettes.
Le thème de la miniaturisation a été ensuite
exploré lors de deux conférences (Jennifer et David McCoy et
Olga Kisseleva) et deux performances (Eva Meyer-Keller et des
étudiants de l’Ecole national supérieure des Beaux-
arts de Paris).
Si des cinéastes
qui ont construit à divers titres leur imaginaire en termes
« politiques » (Luke Fowler, Raphaël Grisey, Anthony
Gross, Libia Castro, entre autres), les autres poursuivent une recherche
« linguistique », « métalinguistique »,
ou introspective (Barry Doupé, Redmond Entwistle, Elise Florenty,
Axel Pou, Ben Rivers, etc. ).
Considéré
par Gaston Bachelard comme « un exercice de fraîcheur
métaphysique a basse incidence de risque », la miniature est
en réalité l’explication d’une emphase
expressive qui correspond à la phase post-néo-conceptuelle
de la quête artistique actuelle.
Les courts métrages
d’Olivo Barbieri, Site Specific Bangkok 10 (2010) et
Dolomites Project 2010 , sont de visions du haut
grâce à la technique du tiltshift (inventé par
ce dernier pendant les années 90 en décentrant et en faisant
basculer l’axe optique de l’appareil photographique,
qu’on trouve maintenant sur les Smartphones) montrent des
paysages urbains et des paysages naturels à moitié
focalisés, dont les détails procurent l’illusion de se
trouver devant des modèles de petite dimension qui transforment la
vision des lieux en décors de fable et bizarres.
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