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  [verso-hebdo]
08-07-2024

La chronique de Gérard-Georges Lemaire
Jean Nocret, un peintre oublié du XVIIe siècle français.

La chronique
de Pierre Corcos
L'art de la disparition
Disparaître n'est pas forcément mourir... C'est d'abord le contraire d'apparaître. Et vient donc cette idée troublante que l'on a cessé d'être visible. Aussi l'entourage, la police ou quelque détective recherchent longtemps les disparus. Et l'interrogation inquiète demeure : que sont-ils devenus ? Se sont-ils enfuis ? Ou perdus ? Ont-ils été enlevés ? Ou alors ont-ils cessé d'exister ? Oui mais un mort reste une réalité matérielle, visible...
Puisqu'elle n'en est qu'un possible parmi d'autres, la disparition permet d'envelopper la mort d'un mystère plus vaste qu'elle. Dans Fermer les yeux, le cinéaste espagnol Victor Erice (83 ans) semble accorder à la toute-puissance de ce mystère et à sa poésie une valeur testamentaire. Effacez-vous, disparaissez : on ne saura jamais si vous êtes mort, ou encore vivant mais ailleurs, dans un autre monde, sur une ligne de fuite au-delà du visible.

Victor Erice, cinéaste à longues éclipses (quatre long-métrages en cinquante ans de carrière !) disparaît lui-même pendant trente ans, puis il nous revient avec ce long film (2h49) où il est question d'un acteur célèbre, Julio Arenas, dont on a perdu toutes traces depuis vingt ans... Il a mystérieusement disparu alors qu'il était en plein tournage du film Le regard de l'adieu, resté inachevé, et dans lequel il interprétait le rôle d'un détective chargé de retrouver la fille d'un homme richissime, elle-même disparue à Shangaï avec sa mère chinoise. Miguel Garay (Manolo Solo), le réalisateur et ami de l'acteur Julio Arenas (José Coronado), s'est mis à sa recherche, tout comme sa fille Ana (Ana Torrent, actrice fétiche d'Erice), mais en vain. Et sa quête infructueuse va le confronter à d'autres disparitions. Parfois des morts (celle de son fils), parfois des êtres qui ont pris un autre chemin (Lola, une ancienne amoureuse), et parfois des pellicules de film que son ami Max, archiviste de cinéma, s'efforce de retrouver. En filigrane sans doute est-il également évoqué la disparition d'un certain cinéma d'auteur, sans recettes ni formules, juste imprégné des fantasmagories, des hantises poétiques de son réalisateur. Et dont Fermer les yeux, film grave et mélancolique, d'interrogations et de réminiscences, élégie dédiée à la magie du cinéma, reste un bel exemple.
Le thème de la disparition en appelle d'autres, comme celui de l'enquête, piquant la curiosité du spectateur. Miguel Garay est ainsi invité à une émission de télévision en quête de sensationnel intitulée « Mystères non résolus », et il répond aux questions de la présentatrice. Qui était donc Julio Arenas ? Pour tenter de comprendre ce qui a bien pu se passer, l'enquête se doit d'évoquer la personnalité du disparu. Dépressif et sombrant dans l'alcoolisme, ne s'est- il pas suicidé ? Mais Julio Arenas était aussi un grand séducteur et, selon un journaliste mondain, il aurait eu une liaison avec l'épouse d'un homme puissant qui, par vengeance, l'aurait discrètement liquidé... Miguel Garay, à la fois par identification et projection, imagine, lui, un autre scénario rendant compte de la disparition de son ami. En fait, Julio en a eu assez des milieux frivoles du cinéma, peut-être même de notre monde, si frustrant et décevant, et il aurait minutieusement organisé une disparition qui aurait tout d'un retrait, d'un repli vers l'essentiel. Lui-même, Miguel Garay, n'habite-t-il pas désormais dans une baraque avec son chien, ses livres, quelques amis au bord de la mer, tentant d'échapper à la corrosion et aux vanités ? On trouve alors cette séquence merveilleuse d'un air joué à la guitare, à la fin d'un dîner avec les voisins, musique d'un vieux western américain que l'on interprète en fermant les yeux. Voilà, Fermer les yeux (titre du film) pour effacer le réel et entrer en soi...

Le film aurait pu s'arrêter là, sur le suspens feutré d'une disparition, sur son clignotement énigmatique. La disparition comme euphémisme de la mort ou enquête policière se muant en quête existentielle ou encore poétique suggestion d'un autre monde à dévoiler, notamment par la création artistique. Mais Victor Erice en a décidé autrement, et on peut le regretter... Voici que, grâce au témoignage d'une infirmière travaillant dans un asile du troisième âge et qui a vu l'émission de télévision « Mystères non résolus », Julio Arenas est retrouvé. C'est l'un des pensionnaires de cet asile, il est amnésique. Et Miguel, l'ami, Ana, la fille, vont tenter de lui faire retrouver la mémoire, notamment en lui montrant le film Le regard de l'adieu dont il fut l'un des principaux interprètes. Alors l'art de la fugue se transforme en techniques de réapparition. De la mémoire, de l'identité. Les thèmes qui émaillaient le film, auxquels la disparition de Julio apportait à la fois l'épaisseur et l'inconsistance du mystère, se médicalisent et psychologisent : travail du deuil, réparation, anamnèse. Quel intérêt ? Sauver le « happy end » comme dans le cinéma américain, pour lequel Victor Erice a toujours gardé de la tendresse ?... Mais fort heureusement la fin de ce long film retrouve l'inspiration première. Fermer les yeux pour que le monde extérieur disparaisse et pour soi-même disparaître. Vers la folie ou simplement la rêverie, notre cinéma intime. À la fin de son premier film déjà, L'Esprit de la ruche (1973), l'héroïne - interprétée par Ana Torrent alors enfant - chuchotait : « Ferme tes yeux et appelle-le. C'est moi Ana... »
Pierre Corcos
corcos16@gmail.com
14-09-2023
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