Bernard Metzger :
Quand la réforme LMD, (Licence, Master, Doctorat) s’est mise en place, j’ai pendant quelques années participé à des réunions au ministère de la culture et du coup j’ai retrouvé d’anciens camarades de ma génération qui sont tous devenus profs de fac. Je suis le seul à avoir intégré les écoles d’art.
Dans les écoles d’art, on essaye de faire en sorte que le centre de gravité de leurs études soit vraiment leur projet artistique. En tout cas c’est comme ça que ça se passe à Dijon.
Il y a quinze ans lors d’un conseil de prof si on trouvait un élève moyen, passable ou insupportable il y avait toujours un prof qui disait le trouver passionnant et souhaitait le prendre en charge. Le problème était résolu, L’étudiant avait un réfèrent responsable et tout ce qui était d’ordre administratif était arrivait au second plan.
Aujourd’hui on est sur des comptes d’apothicaires. Si un enseignant souhaite refuser son crédit à un étudiant il ne peut pas, il peut juste mettre une note négative car le crédit se gère collégialement. Les coordinateurs passent leur temps à faire des comptes, il faut arriver à trente crédits pour passer d’un semestre à l’autre ce qui veut dire qu’il faut être moyen partout. |