Bernard Metzger :
La notion de définition est très délicate. Je ne m’étais pas projeté peintre ou artiste. J’avais une grande passion, c’était la ballade, me promener. J’avais intitulé une série « vers la fiction , première étape ». La peinture du promeneur.
Les tous premiers travaux étaient quasiment des performances couleurs, entre le rouge de la brique que je trainais dans une brouette et le vert des prés. C’était un travail d’arpentage.
En fait, j’avais lu des bouquins sur les anachorètes et ça m’avait fasciné. J’essayais de déplacer leur radicalité dans un travail un peu absurde comme une espèce d’épreuve qui m’a vite lassé. Je n’ai jamais osé aller au bout de ma démarche et me présenter en tant que performeur.
J’avais juste l’idée d’aller y voir. J’admirais mes amis peintres aux beaux-arts qui travaillaient la couleur. Je n’avais pas de couleurs à moi et ma relation à la dimension couleur a pris du temps à se développer. |