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[verso-hebdo]
01-12-2010
La lettre hebdomadaire
de Jean-Luc Chalumeau
Tony Cragg au Louvre
La nouvelle est d’importance : Tony Cragg, vedette historique de la Young British Sculpture, exposera ses œuvres au Louvre, dans les cours Marly et Puget ainsi que sous la pyramide, à partir du 28 janvier 2011, jusqu’en octobre. Ainsi en a décidé madame Marie-Laure Bernadac, chargée de mission pour l’art contemporain dans le plus grand et plus beau musée du monde, celui qui abrite tant et tant d’admirables chefs-d’œuvre. Cela pourrait surprendre ceux qui en seraient restés aux facéties de Cragg après l’obtention de son diplôme de la Royal Academy de Londres en 1977. Il s’agissait pour lui, comme pour ses camarades Bill Woodrow et Richard Deacon, de se poser en s’opposant, c’est-à-dire effacer en le ridiculisant, le grand ancien (qui n’avait que quatre ans de plus que lui) et maître alors incontesté de la sculpture britannique, Richard Long.

Souvenons-nous : invité en 1981 à l’exposition British Sculpture in the Twentieth Century à la Whitechapel Art Gallery, Tony Cragg présenta Five Objects. Il s’agissait de cinq vulgaires bouteilles en plastique vides, alignées directement sur le sol, à la manière de Long qui avait exposé Driftwood Line exactement au même endroit en 1977. Cragg ne parodiait pas seulement Long en adoptant la même mise en scène pour son dispositif : il faisait référence à un monde urbain pollué alors que Long ne prêtait attention qu’à la nature vierge. Bien que de dimensions modestes, la proposition iconoclaste de Cragg marquait la fin de l’art sérieux des praticiens du Land Art et annonçait quelques provocations sponsorisées par Charles Saatchi, déjà à la manœuvre sur le champ de l’art international.

Au Louvre, heureusement, nous aurons droit aux œuvres nées après 2000, quand Tony Cragg a viré sa cuti et décidé de devenir un véritable sculpteur réalisant des pièces en bronze. Nous aurons droit à Level Head, une « Tête de caractère » en bronze de 2005 représentant sous un certain angle de vue, par ses déformations et superpositions de strates, un profil humain. Cinq autres sculptures, en bronze, marbre, fibre de verre et bois occuperont les deux cours. Aujourd’hui, nous dit le communiqué de presse, « aucun sculpteur ne travaille le bronze avec autant de subtilité que Tony Cragg grâce à un procédé de fonte qui lui permet d’obtenir des formes molles, voire liquides ». Fort bien. Cet événement m’inspire le conseil suivant à un jeune artiste recherchant la reconnaissance et la gloire : commencez par provoquer autant que vous le pouvez par les moyens les plus dérisoires possibles, vous serez alors adopté par les responsables du monde de « l’art contemporain ». Alors, mais alors seulement, proposez vos véritables œuvres correspondant à un authentique projet artistique : le même monde de l’art vous accueillera avec enthousiasme, et vous serez invité dans les plus grands musées du monde...
J.-L. C.
jl.chalumeau@usa.net
01-12-2010
 

Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

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