Les artistes et les expos

Se souvenir de SOUVENIRS FROM EARTH TV

par Sophie Braganti

watch our trailer:
http://vimeo.com/19046001

watch souvenirs from earth live:
www.sfe.tv
mkreiss@souvenirsfromearth.tv

find souvenirs from earth on:
freebox: channel 169
neufbox: channel 185 (in HD)
Livebox d'Orange 125
BBox: channel 217
unitymedia
kabelBW


nos actions a seoul:
http://vimeo.com/35286157

notre dejeuner sur l'herbe avec Guillaume Durand et Eric Nauleau
http://vimeo.com/29360793

notre trailer:
http://vimeo.com/19046001

jardin egaré de Jean Claude Ruggirello. Un des premiers artistes de SFE, professeur de vidéo à Marseille. 2006, travaille sur l'équilibre fragile et l'horizontalité du paysage
http://vimeo.com/36910738
mis en ligne le 18/04/2012

No limit! Et SFE enfonce le clou. La spécificité de la démarche affiche une relation au temps qui va totalement à contre-sens d'une chaîne ordinaire, où il n'est pas possible de terminer une phrase, où à l'intérieur d'un programme tout est zappé, haché, expédié, sous pression, et sous une contrainte financièrement évaluée. Les vidéos ne sont pas soumises à l'audimat, ni à la censure d'une "bienpensance" institutionnelle ou intellectuellement correcte. S'il y a des choix artistiques aseptisés, très léchés, nous sommes à même d'en apprécier la valeur ou les limites, et dans tous les cas, ce sont des choix assumés par les artistes. L'art peut donc s'inviter chez soi ouvrant ainsi une fenêtre de plus sur le monde. Alors notre curiosité excitée à point, n'est pas lassée parce que chez soi, justement, l'expérience de l'art, l'approche et la perception sont différentes que dans l'espace froid et peu intime d'une galerie, d'un musée ou d'une foire.
Toutes les vidéos sont de qualité. On ne se cache pas des moments d'enchantement. Toutes apportent matière à réflexion, se dégustent à toute heure, sont un prétexte à embarquer l'imaginaire, la rêverie ou la stimulation de la pensée, de la critique. L'expression de la liberté est palpable: on ne subit pas. Si on n'aime pas, on zappe ou on éteint ou on y revient, plus tard, plus loin. Mais on en envie d'en parler, d'échanger les partages, de commenter ou de se laisser happer par les silences. Autant d'artistes que de propositions aux moyens techniques des plus simples, aux plus sophistiqués, des plus colorées aux plus grises en noir et blanc. Des tendances, des filiations, des voisinages comme dans les autres domaines de l'art.
Voilà que SFE peut se regarder dans tous les lieux, les foyers connectés sur la Terre et jubile d' "offrir à l'art vidéo une nouvelle chance, de créer une communauté autour de la chaîne qui va s'ouvrir dans un futur plus ou moins proche à Séoul, Londres, New York".

Cependant, des questions se posent comme la contamination (incontrôlée?) de la chaîne par une tendance "jeuniste", initiée par les années 90: pourquoi de si nombreuses vidéos, avec tant de jeunes actrices et de jeunes acteurs? Symptôme, syndrome Lolita et Play Mobil? Puis certaines réalisations qui s'apparentent à des clips pour des marques de vêtements, maquillages et bijoux haut de gamme avec de jolis mannequins, seraient-elles plus vendables? Un abus parfois de la "glamouritude" proprette frôle les parois lisses de l'ennui. Ou Sabina Van der Linden avec les nymphettes peu convaincantes de Perfectly you.

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