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[verso-hebdo]
28-01-2010
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La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
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Guyomard, le retour |
Il s’agit, pour le peintre Gérard Guyomard, d’un retour à la Villa Tamaris de La Seyne-sur-mer où il avait déjà exposé en 1998 plusieurs séries dont les Polyphonies bucoliques qui avaient autorisé le préfacier d’alors, Marc Birraux, à insister sur la « quadrature du sexe » chez l’incorrigible anarchiste : « La peinture de Guyomard, écrivait-il, nous entraîne dans un monde fantastique structuré, comme celui des rêves : jeu subtil de signes et de symboles, déplacements, condensations… Le désir s’y exprime en se revêtant des atours du quotidien, mais il échappe sans cesse à qui veut en percer le mystère… »
L’une des clefs du mystère Guyomard ne se trouverait-elle pas dans le cinéma ? Ce n’est évidemment pas par hasard que l’exposition qui se terminera à la fin du mois de février s’intitule Cinoche. Le cinéma est une des constantes (pour ne pas dire une des obsessions) de Guyomard, non pas à la manière de Monory, qui se met lui-même en scène dans des réminiscences des films de sa jeunesse, mais en tant que moyen d’insérer dans ses compositions foisonnantes l’un des objets principaux de son désir. Cela a commencé très tôt ( je me souviens particulièrement de Allo Humfrey, c’est Lauren, en 1967 : Bacall au téléphone portait son béret de Casablanca et Bogart tenait au bout des doigts une cigarette on ne peut plus fumante). Cela s’est poursuivi avec de nombreuses apparitions de Sophie Marceau (Guyomard en est fou amoureux depuis La Boum) et de Brigitte Bardot (le mythe de son adolescence). Dans la série Je vais te dire (1999-2000), on a même vu – c’était le n° 6 – l’inoubliable Rita Hayworth dans la scène la plus érotique de l’histoire du cinéma (vous savez bien, c’est dans Gilda de Charles Vidor, elle porte des gants longs, elle en ôte un, lascivement, interminablement…). Aujourd’hui, voici par exemple L’Ultime razzia (2008). Le fond est sombre, le procédé de superposition de Guyomard joue à plein pour nous parler de gangsters en chapeau mou, d’espionnes en imperméable mastic et de jolies filles déshabillées. Il y a aussi des chevaux, des voitures et surtout, surtout, de la peinture. Il ne faut pas manquer, pour peu que l’on n’habite pas trop loin de Toulon, le chant d’amour au cinéma par l’un des peintres les plus inventifs de la Figuration narrative.
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Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
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