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[verso-hebdo]
16-05-2013
La lettre hebdomadaire
de Jean-Luc Chalumeau
Morteyrol, Objectal : présence des dinosaures
Tout d’abord, bien sûr, vive les jeunes ! J’ai eu beaucoup de plaisir à m’entretenir récemment avec le président de Jeune Création, Jeremy Chabaud, qui multiplie les initiatives pour rendre mieux visibles les travaux de ses contemporains. Il n’y a pas que le grand rendez-vous annuel, héritier du Salon de la Jeune Peinture d’autrefois, au « 104 », mais des expositions monographiques dans un espace permanent et une intense activité sur internet, via facebook en particulier. Or Jeremy m’a confié que de (trop) nombreux adhérents à la Jeune Création ignorent tout de leurs anciens qui ont illustré la « Jeune peinture » (dont est directement issue la Jeune Création) ou la « Figuration critique » dans les années 70. Il cherche les moyens de rétablir des ponts entre les générations : louable ambition, mais il risque d’avoir du mal ! En témoigne, justement sur le site de son association, le commentaire d’une photographie de la « Banderole Beaubourg » promenée en son temps par le « collectif antifasciste 1976 ». Le voici tel quel : « C’est beau mais on comprend rien ». Je poursuis mes investigations sur le même site et je découvre des expos en cours ou récentes organisées par Jeune Création : Noches par Mariano Angelotti, par exemple (de jolis paysages nocturnes) ou Dystopie par Timothée Talard (de belles photographies d’arbres en hiver). C’est élégant, c’est esthétisant, mais c’est tout, et je me dis que ces jeunes devraient prendre des leçons d’insolence chez leurs anciens, surtout si eux aussi ne « comprennent rien » au vu d’une photographie rappelant qu’il y eut autrefois une guerre au Vietnam.

Car des anciens de Figuration Critique sont là ces temps-ci, en la double personne du groupe Objectal (Bernard Dreyfuss et Claude Pougny), tout comme un ancien de la Jeune Peinture, en la personne de son président de 1974-1975, Bernard Morteyrol. Tous trois sont nés au début des années 40, tous trois sont donc aujourd’hui des dinosaures, et pourtant tous trois ont encore quelque chose à dire. « L’art est un combat politique » est-il écrit sur le polyptique « L’art est un combat » (2013) du dernier cité, qui expose à la Villa Tamaris de La-Seyne-sur-Mer jusqu’au 2 juin. L’art est un « double-jeu » dit le titre de l’exposition des premiers à la Galerie Le Garage d’Orléans qui se déroulera du 1er au 23 juin. Qu’est-ce à dire ? Ces vieux messieurs cultiveraient-ils les utopies archi-obsolètes sur la nécessité de l’efficacité politique des images en faisant table rase de l’histoire de l’art ? Point du tout : Objectal se place volontiers sous le signe de Gauguin et Morteyrol affiche sa tendresse pour les génies de la bande dessinée. Simplement, leur propos commun n’est pas de produire des images à simplement regarder. ( www.galerielegarage.net)

« Pour moi, l’œuvre doit cesser d’être seulement un objet à regarder pour devenir un objet à penser, écrit Bernard Morteyrol. Ainsi, je propose le résultat de mes expériences avec le pessimisme de l’intelligence et l’optimisme de la volonté. Et pour cela, je mets le regardeur dans un état d’instabilité, d’interrogation et, finalement de recherche. » Objectal pourrait sans doute proclamer la même chose, lui qui est parti en 1978 avec le bol, objet du quotidien qui les a conduit à explorer le monde de la représentation sous toutes ses formes, de l’abstraction à la figuration. Point commun de nos dinosaures : l’humour, le recul ironique, les rapprochements insolites dynamitant les conventions de notre pauvre monde, qui y est d’autant plus accroché qu’il se trouve par ailleurs dans une fâcheuse situation de perte de repères. Allez les jeunes, il faut aller voir le travail des vieux qui, eux, vous observent avec sympathie et curiosité ! (www.morteyrol.fr)
J.-L. C.
verso.sarl@wanadoo.fr
16-05-2013
 

Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

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