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[verso-hebdo]
13-12-2012
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La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
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Pour la mémoire de Roman Cieslewicz |
Tout le monde connaît Roman Cieslewicz, disparu en 1996, qui fut notamment le génial auteur des premières couvertures de la revue Opus International. Le voici tristement replacé dans l’actualité à la suite d’un article du Figaro consacré à Alina Szapocznikow. Celle-ci fut sa femme au cours des dix dernières années de sa vie, jusqu’à ce qu’un cancer l’emporte en 1973. Alina Szapocznikow, artiste juive polonaise née en 1928, qui avait souffert des persécutions nazies (elle fut déportée à Auschwitz, Bergen-Belsen, Terezin) et de l’oppression communiste, a eu la force de construire une œuvre de sculpteur puissante et originale, dont le public français a pu commencer à prendre la mesure lors de l’exposition du Centre Pompidou Les promesses du passé en 2010. Des pièces d’elle ont par ailleurs été remarquées lors de la dernière FIAC dans le stand de la galerie Loevenbruck et bientôt, en février 2013, on pourra voir ses dessins au Cabinet graphique du MNAM. Alina Szapocznikow avait adopté un enfant avec son premier mari, Richard Stanislavski. Ce sont Alina et son deuxième époux, Roman Cieslewicz, qui ont assuré pendant plus de dix ans l’éducation de ce garçon, Piotr, aujourd’hui détenteur des droits concernant sa mère adoptive.
Or, dans un article du 19 octobre 2012 consacré à Alina Szapocznikow, publié par le Figaro, madame Béatrice de Rochebouët se fait l’écho de propos attribués à Piotr Stanislavsky portant gravement atteinte, non seulement à la mémoire de Roman Cieslewicz, mais aussi à celle de deux de ses amis, Pierre Restany et le sculpteur César. Il y est notamment affirmé, en dépit de la vérité, que Roman Cieslewicz « n’a rien fait » pour que l’œuvre de sa femme soit plus visible. Il y est également suggéré que Pierre Restany, loin d’aider l’artiste, aurait espionné ses procédés novateurs (l’emploi du polyester) pour les communiquer à son ami César. Indignés par cet article comportant à leurs yeux « un certain nombre d’insinuations, d’à peu près et d’affirmations qui portent atteinte à la mémoire de Roman Cieslewicz », l’Association Roman Cieslewicz a décidé de réagir. Son président, François Barré, a écrit dès le 23 octobre au directeur de la publication du Figaro pour demander un droit de réponse.
Or le texte de ce droit de réponse a été purement et simplement refusé par le Directeur Général du Figaro par lettre recommandée AR du 5 novembre. Il me paraît utile de reproduire ici un passage de ce que le Figaro ne veut pas publier : « ...nous voudrions rappeler combien Roman Cieslewicz et Alina Szapocznikow étaient intensément unis et de quelle façon Roman n’a cessé jusqu’à sa mort d’aider Alina et de s’occuper de la diffusion de son travail. Avec son ami Pierre Restany il a œuvré pour que des expositions - dès 1967 dans une galerie privée parisienne et en 1973 après le décès d’Alina au Musée d’Art moderne de la ville de Paris - soient organisées. Il a participé à la création des affiches et à la mise en page des catalogues d’Alina. Il a constamment photographié ses œuvres et entrepris d’en établir l’inventaire. À cet effet, il a réalisé en 1973-1974 la maquette d’un catalogue raisonné d’Alina Szapocznikow qui parachevait le considérable travail d’archivage et de photographie qu’il avait consacré à la vie et à l’œuvre de son épouse... » Deux questions se posent donc : pourquoi madame de Rochebouët s’attaque-t-elle à la mémoire de Roman Cieslewicz, et pourquoi le Figaro refuse-t-il d’insérer un droit de réponse demandé par les proches de ce grand artiste et homme de cœur ?
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Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
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