par Bruno Macé
Il serait temps de prendre conscience de l’enjeu qui se présente si on veut donner une chance aux plasticiens, réellement désireux de le faire, de participer à cette aventure qu’est la ville.
Pour ce qui concerne le 1% artistique , la sortie du code des marchés
de la commande ou de l’achat d’oeuvre d’art serait plutôt
une bonne nouvelle, si les collectivités locales faisaient preuve
d’ambition et d’imagination à cette occasion. S’il
s’agit de remplacer une procédure par une autre, un comité par
un autre, je ne vois pas trop l’intérêt du changement
de règles. Trop nombreux sont les présentations où on
donne royalement de 5 à 10 minutes au candidat pour présenter
sont projet et où se fait sentir, à tous les niveaux, un système
procédurier mis en place pour les achats des collectivités
locales et appliqué au 1% artistique sans profiter des possibilités
qu’offrent les récents décrets . Pour ma part, un vrai
changement passe, entre autres, par :
Une définition claire et précise de ce que le maître
d’ouvrage attend de l’intervention artistique. Il ne s’agit
pas là de faire un énoncé volontairement «fourre-
tout» des pratiques artistiques, ni, comme on le lit de plus en plus
souvent, de définir le type d’intervention : la mise en lumière
du bâtiment, dans le hall, dans le jardin, une fontaine, etc. Cette
prédéfinition revenant à limiter le choix de l’artiste à la
sélection d’un prestataire de service pour un projet déjà arrêté,
se privant ainsi de la capacité de proposition des artistes là où on
ne les attend pas ! Il s’agit plutôt d’essayer de cerner
une ambition pour le lieu. Ce qui suppose, par la suite, que cette ambition
soit clairement expliquée aux divers intervenants et je pense là,
plus particulièrement, aux participants, aux comités dits artistiques.