Dossier Groborne

RAINBOW STONE

par Emmanuelle Etchecopar Etchart
Un autre apport réside dans l'instantané avec comme corollaires les effets de ralenti ou d'accéléré qui vont produire un étirement du temps. Le mouvement de la chute d'un pétale, la durée de son vol, vont être interrompus par l'enclenchement de la prise de vue et condensés en une image fixe. Ces processus de distorsion d'espace, de mouvement et de temps participent à la création d'une image photographique dotée de particularités propres.

Les minuscules variations climatiques, les infimes changements de la lumière, les furtives obliques des ombres portées, le flou imperceptible des reflets, sont autant de micro évènements fugitifs que l'appareil capture afin d'en garder la trace ou le souvenir. De par sa capacité technique à saisir l’objet en interrompant son mouvement et sa trajectoire, l’appareil photo permet de fixer dans la durée ce que l’œil, trop lent, ne peut capter dans l’instant.
Comment fixer l’éphémère, l’instant fugace, sinon par les phénomènes qu’ils produisent et qui seront enregistrés par l'appareil. L’eau, par sa capacité à se modifier sans cesse, nous est révélée à travers ses formes de condensation, horizon maritime, nuage, rivière, flaque, goutte, neige, brume, gel, buée. Ces différents états, pris sur le vif en une image arrêtée, donnent lieu à des paysages inventés, des figures improbables, des atmosphères incongrues, irréelles voire oniriques.

mis en ligne le 28/12/2011

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