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[verso-hebdo]
30-03-2012
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La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
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Découvertes et redécouvertes à Bruxelles |
On s’écrasait, ce 22 mars, 8a rue Bodenbroeck à Bruxelles, pour inaugurer les nouveaux espaces de la galerie Petit Papiers Sablon entièrement consacrés à Philippe Geluck qui frappait un grand coup avec L’expo du chat. Les albums du Chat, tout le monde connaît, mais les peintures de Geluck n’avaient jamais été aussi bien mises en valeur. Or Geluck a un talent pictural d’une extraordinaire précision, qui s’épanouit à partir de ses BD. On pense immédiatement à Lichtenstein qui transposait des comics, et l’on a raison, mais Geluck nous fait remarquer de manière irrésistible que chez lui, c’est bien mieux. Il s’agit de son triptyque It is only fair (2010) sur fonds tramés à la manière de l’américain. Le Chat nous fait face, il parle. Premier temps : " Lichtenstein made it big by plagiarizing comics trips ". Deuxième temps : " Geluck is making it big by plagiarizing himself ". Troisième temps : " It is more ethical and it looks just as nice ". Geluck nous fait sourire (et souvent rire), mais ici il ne se moque pas de lui. Il a cent fois raison : comme peintre il vaut largement Lichtenstein (plutôt davantage), il n’emprunte rien aux autres et tout à lui-même, et il ajoute son inimitable humour belge. Il faut aller voir ça à Bruxelles (jusqu’à fin avril), dans une galerie innovante qui entend démontrer que la bande dessinée est bien à sa place dans l’art moderne : c’est nécessaire, mais ce devrait être une évidence pour tous. ( www.geluck.com)
Il faut sans doute aussi ne pas manquer à Bruxelles, dans un tout autre genre, les photographies de Cy Twombly au Palais des Beaux-Arts, accompagnées d’un film sensible par lequel Tacita Dean nous fait découvrir la vie quotidienne du maître dans la dernière période de sa vie (jusqu’au 29 avril). Mais il est recommandé de parcourir les galeries qui peuvent offrir d’heureuses surprises. Aeroplastics contemporary par exemple (32 rue Blanche) rassemble des œuvres de femmes artistes d’origines diverses dont se détache, me semble-t-il, la vidéo Deep Water Horizon d’Antonia Wright. Le titre renvoie à la marée noire provoquée il y a deux ans par la plateforme pétrolière du même nom, exploitée par B.P. dans le Golfe du Mexique. Mais à l’origine, c’est plutôt la guerre en Irak qui a poussé l’artiste à réaliser cette performance de 33 secondes, tournée à deux heures du matin dans une rue misérable de Miami. Nue, Antonia Wright roule indéfiniment sur elle-même le long du noir et boueux ruisseau central. Son but est de réveiller les spectateurs : " I roll into and feel all the apathy in the world ". Elle le fait avec une énergie convaincante. ( www.aeroplastics.net)
Cela faisait un certain temps que j’avais perdu de vue le travail de François Bard (né en 1959) et voilà que Patrick Mazel, qui a ouvert en 2010 la galerie qui porte son nom au 22 rue Capitaine Crespel, me fait découvrir des toiles récentes de Bard, sa nouvelle recrue. Demandez à les voir, au 3eme niveau de la galerie, après un accrochage intéressant d’artistes de la Figuration libre où l’on remarque en particulier un grand tableau de François Boisrond, qui, en 2011, a observé avec mélancolie les abris flottants des SDF vénitiens, autre manière d’accompagner la Biennale. François Bard est quant à lui toujours le même. Comme chez Velasquez qu’il révère, on retrouve chez lui la caresse qui inscrit, comme aurait dit Jean-François Lyotard, " sur le support les traces de l’objet et le démantèle-reconstruit dans la jouissance-souffrance de peindre ". Caresse d’autant plus perceptible que Bard (que certains prennent à tort pour un hyperréaliste) a été un peintre abstrait et qu’il n’ignore rien de la matière-peinture. Patrick Mazel a d’autres poulains de haut niveau, comme Quentin Garel et Christian Renonciat, dont il se propose avec raison de montrer les travaux dans les foires internationales.( www.mazelgalerie.com)
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Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
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