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[verso-hebdo]
22-04-2010
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La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
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Le septième ciel selon Denis Rivière |
Ciel : espace visible au-dessus de nos têtes, que limite l’horizon, nous dit le Larousse qui ajoute : Ô Ciel ! : exprime la surprise, l’étonnement, la douleur.
Denis Rivière, qui aime jouer sur les mots, intitule son exposition Oh ! Ciels. C’est plus qu’un titre, c’est une discrète indication sur le sens d’une démarche profondément originale. Il y a plus de dix ans déjà, l’Espace Electra avait montré une formidable série de ciels, autant que de jours dans l’année, observés tout autour du monde. À ce moment là comme aujourd’hui, Denis Rivière ne peignait pas des ciels comme les décrivait jadis avec tant de soin son compatriote normand Eugène Boudin : il exprimait plutôt sa surprise, son étonnement, sa joie (mais aucune douleur) devant cette mystérieuse merveille absolue que l’on appelle ciel.
Il y a de la grandeur dans l’obstination de l’artiste à nourrir sa passion des ciels, bâtons de pastels à la main : il y voit l’expression de la fuite du temps mais aussi le moyen de parvenir à la plus grande jouissance : ses ciels ne sont en effet rien d’autre que son septième ciel à lui, et il a l’altruisme de bien vouloir nous en faire profiter. « Le monde n’existe plus, écrit-il, je suis le monde. Le temps s’arrête ; je suis à l’heure de mes pulsions. Je respire par les yeux. Ma main, sur le papier, bat au rythme de mon cœur ». Je ne peux pas conclure ici en affirmant qu’il n’y a rien à ajouter. Si : il faut dire encore que chez Denis Rivière, pur peintre de la grande tradition et, en même temps, si subtilement moderne aussi, il ne faut jamais s’arrêter aux apparences. Dans ses actuels ciels comme, il y a vingt-cinq ans à propos de ses ruines, il y a quelque chose à ajouter identiquement. Je le fais en me permettant de me citer :
« Ce qui me passionne chez Denis Rivière, ce peintre « réaliste » dont toutes les images sont inventées, c’est l’extrême tension de la lutte qu’il mène contre son propre savoir (qui n’est pas mince) pour qu’advienne le corps de la jouissance. C’est-à-dire : ce qui annule le travail en même temps qu’il le légitime. » Ces ciels, Rivière les a vus sans doute, mais il les a surtout réinventés dans le labeur de l’atelier. Et maintenant, il a l’élégance de nous laisser croire que ce fut facile. C’est à des signes comme celui-là que l’on reconnaît la marque des grands artistes.
Denis Rivière, Oh Ciels. Exposition du 1er mai au 27 juin, Galerie de la Brocanterie, 11 Cours des Fossés, 14600 Honfleur
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Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
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