|
|
Les [Verso-hebdo] antérieurs |
|
1 2 3 |
Suite |
20-02-2025 13-02-2025 06-02-2025 30-01-2025 23-01-2025 16-01-2025 19-12-2024 12-12-2024 05-12-2024 28-11-2024
|
|
[verso-hebdo]
06-02-2025
|
La chronique de Gérard-Georges Lemaire |
|
Chronique d'un bibliomane solitaire |
 Concetto Tanburello, teatri delle forme-luoghi della cultura, sous la direction de Nicola Michieli, Museo della Permanentre, Milan, 220 p.
L'auteur de ces écrits souligne que de rares présentations de ses créations curieuses de l'oeuvre de Concetto Tamburello est très connue dans la capitale lombarde car si un très grand nombre d'articles lui ont été consacrée, cela ne signifie pas qu'elle soit devenue très connues d'un vaste public. Si en effet, les journalistes et les critiques d'art ont été surpris par l'étrangeté de sa démarche, bien loin, de la majorité de ses pairs, qu'ils soient plus âgés ou plus jeunes que lui. Pour la plupart, ils demeurent des héritiers du MAC ou du spatialisme lancé après la guerre après son retour de l'Argentine. Cette tendance ne fait pas d'eux des disciples ou de simples épigones apportant leur pierre à cette déclinaison interminable de formes abstraites est une singulière déclinaison s'éloignant d'une véritable invention pure. Bien sûr, depuis Piero Manzoni, qui avait son atelier via dei Fiori Chiari, tout près de l'Académie des Beaux-arts de Brera, d'aucun se sont efforcés à tracer de nouveaux chemins esthétiques, comme c'est le cas pour Umberto Mariani, qui a fait reposer sa cause sur deux éléments majeurs : la monochromie d'une part et, de l'autre, le plissé, qui lui rappelle les copies en plâtre décorant les couloirs de l'Académie. Il a désiré établir une tension et aussi une harmonie entre l'ancien et le nouveau. C'est tout l'inverse qui se produit chez Tamburello, et cette exception près : il jette un pont entre son présent (celui des années cinquante et soixante) et ce passé qui le ramène aux au temps de la Magna Grecia. Ce n'est pas un retour aux origines, mais plutôt une carte généalogique que dessine la petite cité de S. Stefano di Carnastra. A ses débuts, il a fait beaucoup de figures, surtout à la tempera. Puis il a mis en scènes des accumulations de corps souvent nus, toujours avec de la tempera mais aussi de l'encore de Chine, puis avec de l'huile et de l'acrylique dès que tous ses corps se mettent en mouvement dans une sorte de carnaval qui fait songer à une misérable apocalypse. Très vite, ces défilés grotesques prennent une autre allure : ils deviennent des machines qui sont accompagnées par des figures. A la fin des années soixante, tout devient géométrique et les figures disparaissent. Mais elles ne tardent pas à refaire leur apparition dans un contexte dépouillé. Les couleurs elles aussi sont plus généreuses et claires alors que les profils s'imposent à nouveau et que les visages redeviennent le sujet central. Quand il aborde les années soixante-dix, l'artiste n'a de laisse de revenir surf des canevas passés tout en les modifiant. Et il ne cesse de mêler ces figures intriquées et des plans géométriques de plus en plus dépouillés. En sorte que ses tableaux sont sans cesse en totale transformation, Bien sûr, il élimine des éléments qui lui sont devenus inutiles, mais il tient à préserve néanmoins les éléments primordiaux de sa recherche. Dès lors se succèdent des périodes qui déclinent des compositions formelles qui dessinées (par exemple, des losanges, qui se changent bientôt en des défilés de personnages, puis surgissent des groupes de figures aux contours de plus en plus complexes. A mesure que le temps passe, (nous sommes maintenant arrivés au début des années quatre-vingt-dix, avec L'Homme les abysses ou Méditation intérieure, on est frappé par les brusques modifications des plages colorées ou par la disposition des visages ou des corps. On assiste aussi à des métamorphoses toujours plus rapides des éléments développés qui constitue des rubans allongés ou encore étagés. C'est ainsi qu'il parvient à produire une cohérence dans un ensemble qui est à mille lieues d'engendrer une totalité univoque (il suffit d'observer Realtà tramate de mente (1993).
Le reste du volume est consacré essentiellement à la céramique. Il a voulu peindre des vases ou des plats qui rappellent l'antiquité, mais les a décorés dans un esprit moderne. Leurs formes sont en général très simples, mais toujours liées à des temps lointains. Leurs décors engendrent une sorte d'ambiguïté, qui les rend à la fois proches et éloignées de notre culture. Sa faculté étonnante de pouvoir être à la fois minimaliste et broque attribue à son oeuvre un caractère merveilleux où le rêve est prédominant. Ses gammes de coloris sis situent dans une problématique assez similaire.
Il a aussi une passion pour l'art de la mosaïque. Toutes les techniques qu'il emploie ne fait que renforcer un style qui est à la fois uniforme et discordant, comme s'il considérait que son écriture plastique devait toujours se modifier tout en reliant un certain nombre de ses ingrédients. Cette étonnante diversité de ne fait que renforcer une unité n'existant que dans son esprit. C'est là un paradoxe qui le définit pleinement et rend son art tellement mystérieux et captivant.
|
Gérard-Georges Lemaire 06-02-2025 |
|
|
Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
|
visuelimage.com c'est aussi
|
Afin de pouvoir annoncer vos expositions en cours et à venir
dans notre agenda culturel, envoyez nous, votre programme, et tout
autre document contenant des informations sur votre actualité à : info@visuelimage.com
ou par la poste :
visuelimage.com 18, quai du Louvre 75001 Paris France
À bientôt.
La rédaction
Si vous désirez vous désinscrire de cette liste de diffusion, renvoyez simplement ce mail en précisant dans l'objet "désinscription". |
|