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actualités des expositions
Rayures dans la mer, tâches dans la savane : atelier créatif de Laura Mertz
Samedi 29 février du 15h au 17h
Atelier créatif + goûter à Coutume (12€)
ANOMAL
Quentin Garel
et RENCONTRES DE BAMAKO
exposition photo
MuséOthérapie, l’Art de se sentir bien !
Conférence Samedi 8 février à 15h :
« Art détox »
Estelle d’Almeida, chef de pr...
Ariane Loze - Une et la même
Fabien Tabur présente Buisson Ardent
ERWIN WURM Photographs
GROUP SHOW :
Féminin
antoine poupel
GROUP SHOW : 1970-1990, Regards sur la création havraise
Jusqu’au 22 février 2020
vladimir skoda
GROUP SHOW : L’œil et la nuit
elissa marchal
SOLO SHOW : Horizons
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[verso-hebdo]
25-04-2024
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau Les Tiepolo, invention et virtuosité à Venise La chronique de Pierre Corcos Creuser la psychologie La chronique de Gérard-Georges Lemaire Chronique d'un bibliomane mélancolique
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
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Rimbaud et la souveraineté de la peinture |
Le poète de génie à 17 ans, qui fut aussi négociant-trafiquant ancien mercenaire et déserteur vingt ans plus tard, n'a guère fréquenté les peintres de son temps. Il nous reste le célèbre Coin de table de 1872, dans lequel Fantin-Latour campe le jeune Arthur tournant ostensiblement le dos aux autres poètes et n'ayant d'yeux que pour Verlaine assis à côté de lui. La rupture n'a pas encore eu lieu et Rimbaud n'a pas encore écrit « j'ai aimé un porc » dans sa Saison en enfer. Nous avons aussi son portrait en buste par un certain Garnier, une huile sur carton de la même année réputée assez ressemblante et enfin, en 1873, l'huile sur panneau d'acajou dans laquelle le belge Jef Rosman montre Rimbaud alité après avoir été blessé par le pistolet de Verlaine, sous le titre ironique « Epilogue à la française » (le tableau, contesté, est peut-être apocryphe). Il y a aussi quelques rares photographies, à partir desquelles Ernest Pignon-Ernest a inventé un portrait de Rimbaud qui semble d'une criante vérité, la vérité d'un être sombre qui, selon les mots de François Mauriac « jette vers la pureté perdue un cri déchirant » et qui prophétise que « voici le temps des assassins »... Ce n'est aucun de ces Rimbaud qu'aborde Jean Gaudaire-Thor dans l'exposition qu'il lui consacre actuellement, intitulée Trafiquer dans l'inconnu , à la mairie du 8e arrondissement de Paris (3 rue de Lisbonne, jusqu'au 25 juin).
Ce n'est pas, en effet, le portrait de Rimbaud qui intéresse d'abord Gaudaire-Thor, bien que son visage apparaisse en palimpseste dans plusieurs œuvres, c'est tout autre chose, qui se révèle être un puissant stimulant pour sa peinture. Tout se passe comme si Gaudaire-Thor avait fait sien un programme défini par Rimbaud lui-même, et qu'il faut citer intégralement : « Nous arracherons la peinture à ses vieilles habitudes de copie pour lui donner la souveraineté. Le mode matériel ne sera plus qu'un moyen pour évoquer les expressions esthétiques. On ne reproduira plus les objets, on imposera des sentiments grâce à des lignes, des couleurs et des schèmes pris au monde extérieur simplifié et dompté : une véritable magie. » La méthode de Gaudaire-Thor a consisté en de longs voyages, depuis dix ans, sur les traces de l'aventurier-trafiquant, avec notamment un séjour au Harar, en Ethiopie. La série des Awash, en 2007 (des peintures carrées de 180 cm de côté), à dominantes vertes et rouges, a inauguré avec verve cette odyssée plastique.
Aussitôt après, l'artiste installe son atelier au nord de Sens, sa ville natale, près de la vallée de l'Oreuse. Les souvenirs des plateaux et collines du Harar se mêlent alors dans son esprit avec la topologie des environs de l'Oreuse qu'il a sous les yeux. Il invente un lieu fictif devenu espace peint où les procédés du calque et du collage font naître la série Harar sur Oreuse. La poésie d'Arthur Rimbaud est toujours sécable : les mots, les phrases et les strophes se déplacent dans un jeu permanent et instantané qui organise une tension et explose la syntaxe, un jeu qui invente la modernité en littérature. « Je réalise ces peintures dans cette optique, explique le peintre : en pratiquant une infinité de coupes, d'interruptions, de glissements, de perspectives rabattues... » C'est ainsi que les tableaux Harar sur Oreuse doivent être vus : comme des métaphores plastiques à la fois des paysages du Harar, de la vallée de l'Oreuse et de la poésie de Rimbaud. Ce dernier voulait « fixer des vertiges ». C'est bien ce que fait Jean Gaudaire-Thor, qui réussit ainsi à « arracher la peinture à ses vieilles habitudes » et à lui rendre une forme de jeunesse. Avec lui, voici le monde extérieur effectivement simplifié et dompté. Il me semble que c'est une bonne nouvelle.
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Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
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Elena Santoro
par Gérard-Georges Lemaire
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Griffures : Luisa Pinesi joue
entre surface et profondeurs
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Rencontres au café Tortona avec Ariel Soule
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Le fil rouge d'Akane Kirimura
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Pierre Delcourt
en quête d'un absolu du visible
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Stefano Soddu,
entre diverses dimensions
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Une expédition picturale à Cythère
en compagnie d'olivier de Champris
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Dans l'atelier de Hans Bouman
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John Giorno : William Burroughs
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par Gérard-Georges Lemaire
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Giampiero Podestà, ou l'origine d'un monde
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Le regard photographique
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Santiago Arranz,
l'ami intime des écrivains
par Gérard-Georges Lemaire
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George Koumouros
"Portrait Landscapes"
Exhibition curated
by Megakles Rogakos
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