La Tour, l'Europa della luce, Skira / Palazzo Reale, Milan, 368 p., 45 euro.
Il n'y a rien à faire : on veut faire de Georges de La Tour (1593-1652) un disciple du Caravage. La très belle exposition présentée au palais royal de Milan démontre qu'on est bien loin dans son oeuvre de l'esprit du grand peintre lombard. Bien sûr, il joue du contraste de la lumière et de l'ombre, mais pas dans un même esprit et son style ne se rapproche en rien de celui du Caravage, qui reste encore ancré dans l'esthétique de la fin de la Renaissance, même s'il y introduit des données nouvelles. On ignore tout de son existence. Nul ne saurait donc dire s'il a jamais vu un tableau du célèbre peintre transalpin.
Bien sûr, ce dernier a eu des émules français, comme Valentin de Boulogne, Simon Vouet et Claude Vignon, qui ont tous fait le voyage à Rome. Mais c'est peut-être une piste es plus intéressante, car si ces peintres ont imité plus ou moins la manière de Michelangelo da Caravaggio, ils ont se sont tous tournés vers une géométrisation assez singulière de leurs compositions, ce qui est le cas, encore plus marqué chez La Tour. Vraisemblablement assez estimé à son époque, il disparaît complètement après sa mort et cela jusqu'en 1915, quand un historien d'art allemand, Hermann Voss, le redécouvre. Le public français pourra le voir et l'estimer vraiment lors de l'exposition intitulée « Les Peintres de la réalité en France au XVIIe siècle » présentée à Paris au musée de l'Orangerie (fin 1934-début 1935). Aujourd'hui il est désormais admiré de tous et fait même l'objet d'une sorte de culte. Pascal Quignard lui a même consacré un très beau texte publié aux éditions Galilée. Ce qui est sûr, c'est qu'il s'est orienté vers une sorte de vision mélancolique assez proche des vanitas si prisées en son temps. Ses représentations de Marie-Madeleine ont toutes des traits communs : son vêtement, avec une robe rouge et un corsage blanc, sa chevelure, longue, certes, mais bien peignée, la faisant sortir d'un type de figuration établie depuis longtemps, la présence d'un crâne (parfois posé sur ses genoux), la bougie parfois posée devant un miroir. Et toutes ces femmes expriment la pénitence, en même temps qu'un spleen profond. Il s'est aussi intéressé de près à sainte Irène, qui a soigné saint Sébastien de ses nombreuses blessures. Rarement un artiste a mis au second plan le martyre de Sébastien pour s'intéresser à la bienveillante Irène.
Quand il peint la Vierge Marie, il n'efface pas les codes chromatiques qui la concerne, mais ne conserve que le rouge de sa robe dans des scènes de caractère intimiste. Même chose pour saint Jérôme : il choisit non l'ermite dans le désert, mais le savant religieux qui est vêtu en cardinal (ce qu'il n'a jamais été - n'aurait même pas été prêtre -, c'est saint Augustin qui a inventé cette fable quand il apprit sa mort pour en faire un père de l'Eglise tout à fait convenable et non un misérable moine du désert !). La plupart de ses scènes théologiques sont plongées dans l'obscurité et il n'y a quasiment pas de décor. Et quelques objets ayant une fonction symbolique. Le Saint Jean-Baptiste dans le désert est quasiment nu sur un fond brun très sombre et il n'y a droite qu'une tête d'agneau. Son corps est rendu presque d'une manière abstraite, sans détails des muscles ou des plis de la chair. Son personnage frôle l'abstraction et le visage, en partie plongée dans l'ombre, est lisse et énigmatique. Il est très loin du réalisme qui triomphe en Italie comme en Espagne avec Jusepe Ribera. Il aspire à un dépouillement très grand, à une sorte d'ascétisme visuel, qui n'en rend pas moins la scène choisie des plus suggestives et des plus fortes. Rosella Vodret le rapproche de la maniera de Giacomo Massa, qui a décoré la chapelle de la Passion à Aquiro.
Quelques autres artistes travaillent dans cette perspectives et ils sont rares : il y a l'Arlésien Trophime Bigot (1579-1650), peintre qui aurait séjourné à Rome, Gerard Seghers, Paulus Bor, le Maître à la chandelle... Dans le riche catalogue, Matteo Mancinelli a voulu rapprocher les étranges conceptions plastiques de La Tour et celles de la poésie de Juan de la Cruz : il est vrai que la poésie mystique de ce dernier attise le feu des aspirations les plus hautes et assombrir plus que de normal les ténèbres que l'homme doit affronter avant de parvenir jusqu'à la connaissance du monde céleste (on retrouve d'ailleurs la même conception dans les écrits de son amie Thérèse d'Avila...). Mais il est absolument impossible de dire quelles ont été les sources précises de ce peintre dont il n'est resté que l'acte de baptême, l'acte de mariage et l'acte de décès ! On a encore beaucoup de mal à lui attribuer un nombre conséquent d'ouvrages car il ne les signait jamais. Pour mieux l'appréhender, il faut se rappeler qu'il a passé sa jeunesse et une partie de sa vie d'adulte pendant la guerre de Trente Ans, qui a littéralement dévasté l'Europe. C'est un conflit à la fois politique et religieux (avec des conséquences étranges, comme par exemple, l'alliance de la France catholique et de la Suède luthérienne !). Mais cela a été pour tous les pays un désastre humain et économique. C'est d'ailleurs l'époque où se développe le goût pour le genre des vanités et sans doute cet art très sobre qui contrastait avec l'iconoclastie protestante, et qui ne s'accordait pas avec les conclusions du concile de Trente dont les travaux ont commencé en 1542 et se sont terminé en 1563, quasiment un an avant la mort de Georges de La Tour à Lunéville.
Comme les autres peintres qui ont travaillé en ce sens, il est loin du baroque qui devait être le bras armé de l'esthétique de l'architecture apostolique et romaine ! En France, à part les disciples du Caravage dont j'ai déjà fait état, les créateurs qui dominent la scène française sont Nicolas Poussin et Claude Lorrain, mais aussi les frères Le Nain, qui sont les aînés de peu de La Tour. Comme eux il s'est intéressé au sort des pauvres gens, surtout des mendiants. Mais il ne le traite pas de la même façon, avec ce style presque désincarné, presque ascétique. Que l'on constate dans toute son oeuvre. L'exposition a été réalisée avec beaucoup de soin car elle n'enferme l'artiste dans la sphère du « caravagisme » et se contente de faire figurer les artistes qui ont été très proche de La Tour, ce qui permet de les connaître. Bien sûr, il y a bon nombre d'incertitudes sur les tableaux peints de la main de ce dernier -, je pense que le doute subsistera à jamais faute de documents. Mais cela ne paraît plus une question fondamentale. Ce qui compte ici c'est de prendre la mesure de la posture adoptée par ce maître exigeant et par ces autres peintres qui lui ont été si proches. De ce point de vue, c'est une réussite et le conséquent catalogue édité par Skira est à la mesure de cette ambition.
XX anni di arte prioritaria, Scoglio di Quarto, Spazio Arte a Milano, sous la direction de Gabriella Brembati & Luca Pietro Nicoletti, Scoglio di Quarto, 156 p.
La galerie Scoglio di Quarto de Milan, située près du Naviglio Pavese a fêté ses vingt années d'activité en publiant un ouvrage de réminiscences qui est surtout un livre de bord où se retrouvent les artistes, mais aussi les critiques, les poètes, les photographes qui ont pris part à cette aventure, à un moment ou à un autre. Pour comprendre la spécificité de ce lieu, il faut savoir que, depuis l'après-guerre, Milan est une ville où l'art abstrait est dominant depuis l'époque de Lucio Fontana et du spatialisme sans discontinuer, mais si cette forme artistique a adopté des formes bien différentes. C'est donc cette voie qu'a choisi de suivre Gabriella Brembati avec une rare constance.
La seule grande exception à cette règle a été la présence depuis longtemps de Sergio Dangelo, fondateur du mouvement nucléaire et grand amateur du surréalisme - un penchant qui se traduit dans son oeuvre avec une originalité particulière. La question n'a jamais été pour la créatrice de cette galerie d'être en phase avec des mouvements internationaux, ni même de mettre en avant des peintres et des sculpteurs ayant une notoriété nationale ou dépassant les frontières. Pour elle, seuls comptent le talent et aussi la singularité de la démarche esthétique. C'est une posture très courageuse et même périlleuse. Sans doute est-ce là une conception assez ancienne de la galerie, mais c'est aussi l'une des seules qui soit soutenable sur un plan moral. Ici, on est loin des modes et de la mode, des circulations internationales à fins spéculatives. Mais c'est bien ici où se sont affirmés ou simplement exprimés des artistes de grande valeur. Je ne citerai que quelques noms et j'espère que ceux dont je ne parlerai pas ne seront pas offensés. Il m'est impossible en un article de parler des artistes exposés pendant vingt ans. Je me contenterai par conséquent de quelques noms.
Je commencerai par Adalberto Borioli, peintre remarquable d'une grande finesse et d'une grande subtilité, flûtiste de grande qualité et aussi éditeur (il a publié plus de cent trente ouvrages, dont récemment une série d'ouvrages en français de romanciers et de nouvellistes). Je parlerai ensuite de Mariangela De Maria, qui a une écriture plastique aérienne et elle aussi d'une grande subtilité et suggestivité poétiques. J'aimerais dire deux mots d'un couple extraordinaire, Gino Gini et Fernanda Fedi, qui sont parvenus à développer deux oeuvres parallèles tout en réalisant de nombreuses collaborations - un véritable tour de force. Ils se sont investis beaucoup dans les livres d'artistes, un genre qui n'a jamais connu de marée basse. Autre découverte récent, celle de l'atelier d'Alvaro, grand dessinateur (il a illustré l'oeuvre poétique de Miklos N. Varga), mais peintre de valeur qui a su tirer profit de formes « abstraites », parfois géométriques, parfois biomorphes, pour imaginer un langage qui ne se réfère plus qu'à lui-même. Je ne peux bien entendu ne pas oublié Stefano Soddu, qui est à la fois sculpteur, peintre, auteur d'installations et écrivain (il excelle dans le genre de la nouvelle) d'un indéniable talent. Bien entendu, toutes ces activités ont donné lieu à des manifestations dans d'autres galeries, mais aussi dans des institutions et des musées.
La galerie publie, en dehors des catalogues, des livres qui sont soit des carnets d'artistes, soit des essais (sur Gabriele D'Annunzio par exemple), soit des créations. Je dois dire que je dois beaucoup à cette galerie pour l'avoir laissé présenter une exposition intitulée « Kafka era Praga e Praga era Kafka », quand les éditions Lindau de Turin ont réédité Praga al tempo di Kafka de Patrizia Runfola et ma biographie de l'auteur pragois. Y-ont participé, entre autres, Umberto Mariani, Denise et Claude Jeanmart, Duccio Gammelli, Luigi Manciocco, Filippo Soddu, Santiago Arranz, Olivier de Champris, Vitantonio Russo... C'est l'une des expressions insignes de la générosité et de l'ouverture d'esprit qui caractérise Gabriella. En somme, Scoglio de Quarto fait partie désormais de l'histoire de la capitale lombarde. Il lui reste à relever le défi lancer par le futur proche : qui sera capable d'être en mesure d'être la relève de ces générations qui reste à découvrir et à apprécier.
La Crevette et l'anémone, Eustache et Hilda tome I, L. P. Hartley, traduit de l'anglais par Corinne Derblum, Petit Quai Voltaire, 334 p., 14 euro.
Leslie Poles Hartley (1895-1972) aurait été sans doute oublié si son roman, The Go-Between, paru en 1953, n'avait pas été adapté au cinéma en 1971 par Josey Losey avec un scénario de la main de Harold Pinter. Ce film a connu un très grand succès et est encore considéré comme un classique de nos jours. L'histoire de ce jeune garçon qui sert de messager entre deux amoureux à la fin de l'ère victorienne est assez caractéristique de l'expérience de l'auteur qui voit l'enfance comme une sorte d'âge d'or. Avant le succès en librairie de The Go-Between, Hartley a acquis une grande notoriété avec une trilogie baptisée Eustache and Hilda qu'il a composée entre 1944 et 1947.
Il était le fils du propriétaire d'une fabrique de briques qui était aussi juge de paix. Son prénom vient de celui du père de Virginia Woolf, Leslie Stephen. Il a commencé très tôt à écrire des nouvelles. Après avoir achevé ses études, il a enseigné l'histoire moderne à Oxford. Il s'est porté volontaire en 1916, mais n'a jamais combattu. C'est alors que lui est venu l'envie de devenir écrivain. Pour vivre, il a travaillé pour l'Oxford Outlook. Aldous Huxley l'a aidé et surtout l'a introduit dans des cercles littéraires très fermés. Il a ensuite collaboré à l'AEthenaeum. Malgré ses relations, sa carrière n'arrivait pas à démarrer jusqu'au jour où G. P. Putman a publié un volume de ses nouvelles en 1925, Night Fears, qui n'a pas connu un grande faveur auprès du public. Mais il n'est pas arrivé pendant les années suivantes à faire paraître un seul roman.
De plus, ses critiques ne l'ont pas aidé se faire de solides amitiés : par exemple, il a violemment brocardé The Waves (Les Vagues) de Virginia Woolf ! Quand paraît le premier tome de The Shrimp and the Anemone, il avait presque cinquante ans !
Edith Sitwell a beaucoup aimé le roman et il a eu de bonnes critiques dans la presse. Mais cet intérêt a été sans lendemain jusqu'au moment où il a publié Le Messager, qui a été loué par W. H. Auden. Ce qui frappe dans la littérature de L. P. Hartley, c'est sa volonté de dépeindre l'enfance comme une période idyllique. Pour lui, l'année 1900 (il n'avait alors que cinq ans) semble avoir été la plus heureuse de sa vie. Et cela est probant dans ce livre qui frappe déjà par son écriture dans un contexte dramatique qui est celui de la Seconde guerre mondiale et de l'après guerre, où la société britannique s'est trouvée confrontée : l'Empire s'était ruiné avec le terrible conflit.
De quoi parle ce roman au titre si étrange ? En fait, de la vie de deux enfants, Eustache et sa soeur aînée Hilda. Et il est aussi question d'une amie, Nancy. Leurs faits et gestes, aussi menus soient-ils, sont décrits avec la plus grande précision. Eustache éprouve une aversion (qui est en réalité plutôt une peur) pour une dame âgée, Miss Janet Fothergill, que son infirmière promène dans une chaise roulante : il la trouve d'une laideur effrayante. Mais son père, M. Cherrington, tient à ce qu'il soit aimable à son égard et il finit par mieux la connaître. Eustache finit par faire cet effort et ne l'a pas regretté. Au bout du compte, il finit par apprécier sa compagnie. C'est grâce à elle qu'il peut élargir sa connaissance du monde. Mais le temps passe et Eustache doit se rendre bientôt dans un collège à Saint-Ninian pour poursuivre ses études. Et cela il le lui doit car elle est décédée et lui a laissé sa fortune, qu'il partage avec sa soeur.
Le dernier chapitre, « La Lettre d'Hilda », résume la suite des événements et qui montre la riche évolution de l'existence d'Eustache et une Hilda qui s'étiole faute de s'occuper de son frère. Mais l'histoire ne se termine pas sur une note mélancolique. Les deux enfants, désormais des adolescents, se retrouvent avec joie et rien ne saurait rompre leur complicité. Bien sûr, la trame est bien mince pour un roman aussi copieux. La méticulosité de l'auteur, agaçant au début, se change peu à un peu en une façon de considérer les choses et de les goûter pleinement.
L'invitation à la vie conjugale, Angela Huth, traduit de l'anglais par Christiane Armandet et Anne Bruneau, Petit Quai Voltaire, 368 p., 14 euro.
Le nom d'Angela Huth ne me parle pas. Et pourtant c'est un écrivain qui connaît le plus grand succès en Grande-Bretagne et qui est aussi une journaliste connue. Cette Invitation to the Married Life a paru en 1993. Et elle a été traduite en français cinq ans plus tard. Cette réédition me donne l'occasion de savoir qui elle est. Dans ce roman, elle dissèque avec circonspection mais avec une évidente gourmandise les travers de la vie de couple dans la bonne société anglaise. Pour nous, c'est un roman assez exotique car si le mode de vie ne diffère pas tant du nôtre, les rites, les conventions et les sentiments qui l'accompagnent sont très différents.
L'histoire de ce cette femme mariée, Frances Farthingoe, et de ses déboires maritaux est plutôt exemplaire, c'est-à-dire assez banale, même si elle appartient à la bonne société britannique. Son mari la délaisse, et il s'est trouver un hobby qui lui permet de découcher de manière honorable : l'observation es animaux et de leur vie nocturne ! Pour tromper son ennui, elle décide d'organiser une grande fête dans sa propriété à Oxford. Elle y invite ses plus chers amis, Rachel et Thomas Arkwright, un autre couple qui ne vit ensemble que pour les apparences, Mary et William Lutchins, qui ont trouvé dans l'étude de la nature un point commun important et enfin Ursula et Martin Knox, qui paraissent être demeurés très liés. Mais d'autres convives viennent compliquer le jeu : Ralph a été l'amant de Frances autrefois, qui aime en secret Ursula, et aussi Rosie, la mère de Ralph, qui inspire une passion dévorante à Thomas. Ces rencontres ou ces retrouvailles dans le beau manoir des Farthingoe engendrent bien des complications sentimentales et elles métamorphosent l'existence de certains des personnes qui y ont été conviées.
Il faut admettre que c'est bien fait, même si le style de l'ouvrage est plutôt dépourvu d'invention. Narré d'une manière on ne peut plus conformiste, avec maints détails d'un intérêt vraiment superfétatoire, ce roman donne le sentiment d'une saga faite pour la télévision. On ne pourra certes pas critiquer le métier de l'auteur, qui est manifeste : Angela Huth sait parfaitement mettre en scène ces imbroglios et ces tourments trop souvent réprimés ou tus du coeur. Mais son excès de réalisme rend ces histoires enchevêtrées un peu lassantes.
Toutefois c'est une magnifique démonstration de ce qu'est encore aujourd'hui les terribles conséquences de ce sacrement, qui a changé de forme avec le temps et qui a été aussi pas mal maltraité par l'esprit moderne, mais qui a conservé sa force de persuasion sociale, surtout dans les sphères privilégiées. A force de respecter des convenances à tout prix - et surtout au prix de leur propre vérité - ces personnages inventés par Angela Huth finissent par ne plus pourvoir respecter leur contrat et leurs intérêts, faisant rompre les digues de la bienséance, ne font plus le poids devant leurs émotions et leurs attirances. Ce triomphe du sentiment se traduit par bien des désastres ! Pour nous, c'est un cours d'ethnologie sur les moeurs de nos voisins britanniques ! C'est ce qui fait tout l'intérêt de L'Invitation à la vie sentimentale...
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