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[verso-hebdo]
26-01-2023
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La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
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La vallée selon Fabrice Hyber |
La dernière idée du prolifique Fabrice Hyber consiste à transformer la Fondation Cartier en une véritable école. Cela se nomme La Vallée et cela dure jusqu'au 30 avril 2023. L'artiste présente lui-même l'ensemble des 18 salles de classe avec mobilier adapté à la taille des enfants dans une courte vidéo dès l'entrée du circuit sur deux niveaux à partir de l'espace conçu par l'architecte Jean Nouvel. Nous savions depuis l'exposition Habiter la Forêt à la galerie Nathalie Obadia que l'artiste entreprend depuis vingt cinq ans de faire pousser 70 hectares de forêt près de son atelier en Vendée, ancienne ferme de ses parents. Il qualifie cette entreprise de « biotope omniprésent dans mon travail, à la fois comme sujet, paradigme, utopie et projet de vie. » On voyait donc des arbres et des racines, le principe de germination servant à Hyber de modèle de création et d'analogie, et c'est la même chose à la Fondation Cartier où l'on rencontre dans les salles de classe aussi bien d'anciens travaux que les 15 nouvelles compositions réalisées pour l'occasion.
On remarque en particulier Paysage de mesures (2019), fusain, peinture à l'huile sur toile, de 1 mètre 50 sur 2 mètres 50, qui correspond bien à l'intention de l'artiste : « J'ai toujours considéré que mes peintures étaient comme des tableaux de classe, ceux sur lesquels nous avons appris à décortiquer nos savoirs par l'intermédiaire d'enseignants ou de chercheurs. On y propose d'autres mondes, des projets possibles ou impossibles. Dans cette exposition, j'ai choisi d'installer des oeuvres à la place de tableaux d'une possible école. » Depuis les peintures homéopathiques de sa jeunesse, Fabrice Hyber qui avait acquis une formation scientifique avant de faire les Beaux-Arts à Nantes, sème de multiples signes, formules et chiffres dans ses toiles. Aujourd'hui, dit-il, « je sème les arbres comme je sème les signes et les images. Elles sont là, je sème des graines de pensée qui sont visibles, elles font leur chemin et elles poussent. Je n'en suis plus maître. »
Quel chemin parcouru depuis les débuts de Fabrice Hybert (le t a disparu en 2004) qui avait réussi à persuader les centres Leclerc de financer son projet de « plus grand savon du monde ». Vingt-deux tonnes sur un semi-remorque spécial promené sur les parkings des supermarchés sous le label « art contemporain » ! L'artiste a laissé des traces de l'époque où il inventait des objets improbables destinés au livre Guiness des records, par exemple le « ballon carré » est là. Le farceur aux cheveux teints en vert est devenu un professeur très sérieux, membre de l'Académie des Beaux-Arts depuis 2018. Un professeur un peu particulier il est vrai : « ce qui est important dans une école selon moi, plus qu'apprendre des choses, c'est apprendre à les regarder, à observer comment elles évoluent. » A la Fondation Cartier en ce moment, nous sommes invités à observer comment évolue l'artiste Fabrice Hyber, l'homme qui ne cesse de bouger.
www.fondationcartier.com/expositions/la-vallee
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Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
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