La liste des musées, centres d'art et galeries qui ferment jusqu'à nouvel ordre est sans fin. Art Basel Hongkong, Art Dubai, Art Paris, Art Brussels, Drawing Now et tant d'autres foires sont annulées ou reportées. Bref : le monde de l'art est à l'arrêt. Le chroniqueur de l'actualité artistique n'a donc plus rien à commenter. Il ne peut qu'accueillir avec sympathie le communiqué du ministère de la culture du 18 mars annonçant que « pour les arts plastiques un fonds d'urgence doté dans un premier temps de 2 millions d'euros sera créé en faveur des galeries d'art, des centres d'art labellisés et des artistes-auteurs et opéré par le Centre national des arts plastiques (CNAP) et les DRAC... » Par ailleurs, bien sûr, malgré la crise, les affaires continuent : des galeries travaillent maintenant sur rendez-vous. Roxana Azimi cite en particulier, dans Le Monde du 18 mars, la galeriste Nathalie Obadia (une des meilleures de sa génération) : « Les collectionneurs ne veulent plus voyager, les vernissages sont annulés, mais ils sont à la recherche d'approches plus personnalisées. » Allons, tant mieux ! Mais cela ne fait naturellement pas une actualité artistique. Confiné dans ma campagne normande, j'interromps donc cette lettre, mais Pierre Corcos et Gérard-Georges Lemaire, dont les champs d'études sont plus larges que les miens, pourront continuer leurs chroniques tant que cela leur sera possible.
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