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[verso-hebdo]
25-03-2021
La lettre hebdomadaire
de Jean-Luc Chalumeau
Être un jeune artiste en 2021
Dans son éditorial du dernier numéro du Journal des Arts, Jean-Christophe Castelain s'inquiète de la multiplication des jeunes diplômés des écoles d'art et des masters histoire de l'art des universités : qualifions les tous « jeunes artistes », même si leur idéal serait souvent de devenir non pas des créateurs mais par exemple des commissaires d'expositions-critiques d'art dont l'image est paraît-il flatteuse. Songez donc : toutes ces formations délivrent 6000 diplômes par an en France, dont au moins 500 masters spécialisés (il y en a dix sept). Or, écrit J.-C. Castelain, le nombre de postes est très limité et le statut d'indépendant « invivable » : il regrette donc que les enseignants aient la lâcheté de ne pas avertir les étudiants que leurs filières sont pratiquement sans issue.

A côté de cela, Valérie Duponchelle se réjouissait dans Le Figaro du 25 novembre 2020 parce que, titrait-elle, « la peinture reprend des couleurs ». Elle s'appuyait d'abord sur le témoignage de Jean de Loisy, directeur de l'Ecole des Beaux Arts de Paris : « aujourd'hui, sur les 30 ateliers des beaux arts de Paris, neuf sont des ateliers de peinture. Tous sont extrêmement demandés (...) C'est-à-dire que, sur les 700 élèves des Beaux Arts, entre 200 et 300 pratiquent la peinture, quitte à bifurquer en chemin vers d'autres mediums, dessin, installations, vidéos... » Bref : la journaliste et le directeur sont optimistes. Il y des vocations artistiques nombreuses, particulièrement à partir de la peinture, et ces jeunes (dont au moins 50 % de filles) se débrouillent, dans un contexte général résumé par Roxana Azimi dans Le Monde du 16 mars 2021 : « Art : un marché imperméable aux crises. »

Le débat entre optimistes et pessimistes est ouvert. De toute façon, et c'est là que je voulais en venir, la situation des jeunes artistes aujourd'hui, particulièrement dans les écoles des Beaux Arts, est infiniment meilleure qu'il y a environ vingt ans. C'est le témoignage apporté par le succulent « roman » de Carole Fives intitulé Térébenthine (Gallimard, 16,50 euros). L'auteure s'est personnellement voulue peintre, elle a fait l'école des Beaux Arts de Lille dans des conditions effrayantes qui forment la matière première du livre. Il faut savoir qu'en 1990 encore, les étudiants en fin d'études étaient chapeautés par des tuteurs/tutrices incarnés par le personnage (criant de vérité) de Véra Mornay « professeure de pratique artistique », elle-même artiste plus ou moins ratée, détestant donc les critiques d'art, et pratiquant une haine militante de la peinture. «  Elle a déjà détruit des centaines de vocations, poussé des étudiants au suicide (...) Bon, vous n'êtes pas bête, vous ne voulez pas faire autre chose que de la peinture ? » (page 113). Effectivement, Carole Fives a lâché prise, elle écrit maintenant des livres (excellents) dont celui-ci, qui décrit une situation typiquement française bien réelle, qui a gâché la vie des jeunes artistes tout au long des années 70 à 90. Concluons que cela va mieux maintenant, et que ceux et celles qui ont vraiment la tripe artistique finiront par trouver leur place après la pandémie. Il leur faut tenir bon jusque là. C'est ce qu'on leur souhaite de tout coeur.
J.-L. C.
verso.sarl@wanadoo.fr
25-03-2021
 

Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

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