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actualités des expositions
Rayures dans la mer, tâches dans la savane : atelier créatif de Laura Mertz
Samedi 29 février du 15h au 17h
Atelier créatif + goûter à Coutume (12€)
ANOMAL
Quentin Garel
et RENCONTRES DE BAMAKO
exposition photo
MuséOthérapie, l’Art de se sentir bien !
Conférence Samedi 8 février à 15h :
« Art détox »
Estelle d’Almeida, chef de pr...
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GROUP SHOW :
Féminin
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GROUP SHOW : 1970-1990, Regards sur la création havraise
Jusqu’au 22 février 2020
vladimir skoda
GROUP SHOW : L’œil et la nuit
elissa marchal
SOLO SHOW : Horizons
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[verso-hebdo]
23-11-2023
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau Gertrude Stein et Pablo Picasso, l'invention du langage La chronique de Pierre Corcos La rose et les épines La chronique de Gérard-Georges Lemaire Chronique d'un bibliomane mélancolique
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
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Gertrude Stein et Pablo Picasso, l'invention du langage |
L'exposition qui se tient au Musée du Luxembourg, à deux pas de la rue de Fleurus, où Gertrude Stein avait élu domicile en 1904 est particulièrement intéressante (jusqu'au 28 janvier 2024). Elle raconte en effet comment furent fondés un nouvel art de peindre par Picasso (arrivé à Paris en 1902) et un nouvel art d'écrire par Stein qui devint la chef de file de la modernité aux Etats-Unis. Le rôle de Paul Cézanne fut essentiel. Gertrude Stein était rentière, non pas riche, mais elle fit un gros effort pour acquérir avec son frère Leo « Madame Cézanne à l'éventail » chez Ambroise Vollard, le premier marchand de Picasso. Tous les deux, Stein et Picasso, étaient fascinés par les réseaux de touches en hachures couvrant la totalité de la surface des toiles du maître d'Aix. Gertrude avait accroché son Cézanne devant elle rue de Fleurus, et c'est ainsi qu'elle rédigea Three Lives (Trois vies). Sujet : l'amitié secrète entre trois femmes. Construction en trois parties portant chacune le prénom de l'une des protagonistes, style elliptique et importance des dialogues. La nouvelle centrale est Melanctha (Gertrude elle même sous l'apparence d'une métisse en pleine confusion amoureuse).
Parallèlement, Stein se livre à Picasso qui a décidé de faire son portrait (il est célèbre, mais il n'a pas quitté le Metropolitan Museum of Art). Ce portrait ouvrira la porte au cubisme, dans lequel les Stein sont fortement impliqués. En 1905 les Stein viennent d'acheter La Femme au chapeau, le tableau fauve par excellence qui vient de faire scandale au Salon d'Automne. Picasso, instinctivement, entre en compétition avec Matisse (cela durera un demi siècle) et c'est Gertrude Stein elle-même qui en sera le premier instrument. Pas question de couleurs flamboyantes. Picasso ne prend que des gris sur et autour de Gertrude. Au bout de 90 séances de pose, il n'a rien obtenu et cela le désespère, d'autant plus que Matisse obtient un triomphe au Salon des Indépendants avec Le Bonheur de vivre (dit la Joie de vivre dans la collection Barnes) qui constitue à l'évidence une variation sur le thème du Bain turc d'Ingres.
Picasso, lui aussi, est passionné par Ingres avec lequel il veut dialoguer. Matisse vient de prendre une longueur d'avance sur lui en épurant le rythme des corps féminins selon Ingres, supprimant tout détail pour réduire ces corps à des mouvements lourdement cernés de noir. Fait aggravant, les Stein décident de se porter acquéreurs du Bonheur de vivre quand la toile est exposée galerie Druet. Pour Picasso c'en est trop. Il efface rageusement la tête de Gertrude Stein et part en vacances à Gosol, en Espagne, plantant là son tableau. Sa décision brutale est rendue possible par Ambroise Vollard qui lui a acheté tout ce qu'il a trouvé dans l'atelier. Au retour à Paris, il plaque sur le portrait un masque venu d'une vierge sculptée dans une chapelle de Gosol. Gertrude l'approuve. C'est le début d'une très longue complicité qui aura une importance capitale sur les avant-gardes parisienne et new-yorkaise, ce que montre l'exposition.
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