logo visuelimage.com
 
 

 

 

 

 
   
 
 
 
 

actualités des expositions

Rayures dans la mer, tâches dans la savane : atelier créatif de Laura Mertz
Samedi 29 février du 15h au 17h
Atelier créatif + goûter à Coutume (12€)

ANOMAL
Quentin Garel

et RENCONTRES DE BAMAKO
exposition photo

MuséOthérapie, l’Art de se sentir bien !
Conférence Samedi 8 février à 15h :
« Art détox »
Estelle d’Almeida, chef de pr...

Ariane Loze - Une et la même

Fabien Tabur présente Buisson Ardent

ERWIN WURM Photographs

GROUP SHOW :
Féminin

antoine poupel
GROUP SHOW : 1970-1990, Regards sur la création havraise

Jusqu’au 22 février 2020

vladimir skoda
GROUP SHOW : L’œil et la nuit

elissa marchal
SOLO SHOW : Horizons

 
Retrouver l'intégralité
des chroniques de

[Verso-hebdo]

  [Visuel-News]
10-10-2024

La chronique de Pierre Corcos
L'hybris de Coppola

La chronique de Gérard-Georges Lemaire
Méditations d'un bibliomane solitaire

La chronique
de Pierre Corcos
L'hybris de Coppola
« J'ai fait cette nuit un rêve abracadabrant, confus et alambiqué dans lequel il était à la fois question d'urbanisme moderne et de Rome antique, de temps arrêté, d'utopie, de rivalités, d'amour et de je ne sais plus quoi d'autre encore... Et là j'ai mal à la tête ! Je crois que notre dîner trop copieux et les vives discussions de la veille ont produit ce rêve, ou cauchemar, indescriptible » : ce qui vient d'être dit, pure invention, pourrait bien rendre compte du dernier opus de Francis Ford Coppola (85 ans), le si bien nommé Megalopolis... Sauf qu'un rêve n'aurait pas coûté un sou, alors que le film « testamentaire » du cinéaste américain - pour mémoire réalisateur d'Apocalypse Now et de la trilogie du Parrain -, c'est quelques 120 millions de dollars ! Coppola a dû hypothéquer une partie de ses vignobles pour investir dans ce film inclassable. Cette (in)qualification (mais pas seulement elle) a irrité maints critiques et découragé un large public. Et donc ce film de mégalomane subit un megaflop aux États-Unis. Le dissensus dans la critique, sévère en majorité, donne à penser que la prévalence de tel ou tel critère d'appréciation a joué... Mais de quoi s'agit-il en fait ?

L'histoire se passe dans un mixte de Rome antique et de New York futuriste (la saga de Star Wars nous a habitué à ces miscellanées d'époques), New Rome, la Ville, qui s'avère, comme dans Sin City de Miller et Rodriguez, le personnage central du film... Sur l'avenir de cette Megalopolis s'affrontent César Catilina (fascinant Adam Driver), architecte et urbaniste visionnaire, inventeur d'un matériau réparateur et éternel (une image de l'Artiste démiurge ? Coppola lui-même ?), Franklyn Cicéron (Giancarlo Esposito), le maire de New Rome, conservateur, imbu de son pouvoir, pusillanime, Hamilton Crassus (John Voight), banquier richissime, grand oncle de César, un puissant sur qui l'on doit compter, Clodio Pulcher (Shia LaBoeuf), petit-fils de Crassus, cynique, vicieux et jaloux, rêvant d'abattre son cousin César... Histoires de famille et bagarre machiste de puissants : on reconnaît bien là l'auteur du Parrain ! Mais il y a aussi les femmes : Julia Cicéron (fille de Franklyn) qui, nonobstant l'amour et l'admiration pour son père, très possessif (allusion inconsciente aux liens passionnels entre Francis Ford Coppola et sa fille Sofia ?), est tombée follement amoureuse de César et veut vivre et faire un enfant avec lui ; Wow Platinum (Aubrey Plaza) bimbo vénale, épouse du vieil Hamilton Crassus et ex-maîtresse de César, tentant de récupérer le second et dépouiller le premier... Sans compter les personnages secondaires contribuant à secouer davantage ce panier de crabes ambitieux et cupides, duquel heureusement se dégagent les figures de César (le Créateur) et Julia (l'égérie aimante). Voilà. Il faut démêler le passif des uns et les intérêts des autres, ce qui déjà n'est pas facile !
Mais le réalisateur, d'une boulimie très américaine, veut aussi traiter beaucoup de thèmes dans ce même film que l'obésité menace : le défi surhumain du Temps, le futur des mégalopoles à l'ère écologique, notre fragilité commune face à l'avidité insane de quelques-uns, la grandeur et la décadence des civilisations (chute de l'empire romain/déclin de l'empire américain ?), le plaidoyer convenu en faveur de la beauté et de la nature, l'Amour comme puissance salvatrice qui rend au final optimiste... Pour aborder tous ces thèmes, dont le nombre évoque la frénésie d'un premier roman (sauf qu'il s'agit peut-être ici d'un dernier film), Coppola n'hésite pas à (ab)user de citations ou de dialogues philosophiques, de symboles très lisibles (les nuages qui filent dans le ciel = la fuite du temps) ou alors de scènes ayant valeur de paraboles. Certaines sont éblouissantes, notamment au début du film ; d'autres, ampoulées, kitsch, restent prisonnières des effets spéciaux. Une question se pose : ces sujets passionnants et variés ne se battent-ils pas aussi, à leur façon, dans un autre panier de crabes, intellectuel celui-là ? Le spectateur peut éprouver devant ce film à thèses le même tournis que face à un conférencier éloquent, volubile, et au mode d'exposition foisonnant à la façon d'un Mac Luhan.
Mais ce qui va surtout condamner cette fantasmagorie pour beaucoup de spectateurs et/ou critiques, c'est qu'outre ses multiples personnages, ses nombreux thèmes, ses moyens variés, elle va participer de différents registres ou genres : le péplum, le film de S.F. (dystopie et uchronie), la parodie, la fable, la tragédie, la comédie ou plus précisément la farce... Comment évaluer cet objet culturel hors normes ? L'embarras qui accompagne la question incline au jugement négatif, à la sanction. Or justement Coppola, se voulant visionnaire, revendique un cinéma hors normes. Dans une interview (Le Monde du 24/9/2024), il dit clairement : « Le cinéma que feront vos arrière-petits-enfants n'aura rien à voir avec celui d'aujourd'hui. Le cinéma n'a pas de règles, il les casse ». N'est-ce pas le rôle du critique de juger d'une oeuvre à partir du (libre) propos que s'est fixé l'artiste, comme l'affirmait Sartre ? Et dans ce cas, il sera permis d'apprécier vraiment ce concept (plus ou moins testamentaire donc émouvant) de « cinéma total » et délirant, tout en marquant des réserves sur une désagréable impression de catalogue, sur la pesanteur de certains effets ou clichés, enfin sur ce drapé bien plus grandiloquent que romain enveloppant Megalopolis.
Pierre Corcos
corcos16@gmail.com
10-10-2024
Lire les [Visuel-News] antérieurs
 

Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk
Silvia Paladini[MA&MD]
Silvia Paladini,
navigatrice et bibliophique de l'art.
par Gérard-Georges Lemaire
Elena Santo[MA&MD]
Elena Santoro
par Gérard-Georges Lemaire
Luisa Pineri[MA&MD]
Griffures : Luisa Pinesi joue
entre surface et profondeurs
par Gérard-Georges Lemaire
Ariel Soule[MA&MD]
Rencontres au café Tortona
avec Ariel Soule
par Gérard-Georges Lemaire
Akame Kirimura[MA&MD]
Le fil rouge d'Akane Kirimura
par Gérard-Georges Lemaire
Stefano Soddu[MA&MD]
Pierre Delcourt
en quête d'un absolu du visible
par Gérard-Georges Lemaire
Stefano Soddu[MA&MD]
Stefano Soddu,
entre diverses dimensions
par Gérard-Georges Lemaire
Olivier de Champris[MA&MD]
Une expédition picturale à Cythère
en compagnie d'olivier de Champris
par Gérard-Georges Lemaire
John Giorno[MA&MD]
Dans l'atelier de Hans Bouman
par Gérard-Georges Lemaire
John Giorno[MA&MD]
John Giorno : William Burroughs
tel que je l’ai connu.
par Gérard-Georges Lemaire
Giampiero Podesta[MA&MD]
Giampiero Podestà, ou l'origine d'un monde
par Gérard-Georges Lemaire
visuelimage[idées]
Takis: Contemporary Poet of Heaven and Earth

by Megakles Rogakos, MA MA PhD
Marilena Vita[MA&MD]
Sur les pas d’Adalberto Borioli
par Gérard-Georges Lemaire
Marilena Vita[MA&MD]
Marilena Vita,
entre mythe et onirisme
par Gérard-Georges Lemaire
Marie Maurel de Maille[MA&MD]
Le regard photographique
de Marie Maurel de Maille
par Gérard-Georges Lemaire
Marie Maurel de Maille[MA&MD]
Santiago Arranz,
l'ami intime des écrivains
par Gérard-Georges Lemaire
visuelimage[idées]
George Koumouros
"Portrait Landscapes"

Exhibition curated
by Megakles Rogakos

PRESS RELEASE

visuelimage.com c'est aussi

Afin de pouvoir annoncer vos expositions en cours et à venir dans notre agenda culturel, envoyez nous, votre programme, et tout autre document contenant des informations sur votre actualité à : info@visuelimage.com
ou par la poste :
visuelimage.com 18, quai du Louvre 75001 Paris France

à bientôt.
La rédaction

Si vous désirez vous désinscrire de cette liste de diffusion, renvoyez simplement ce mail en précisant dans l'objet "désinscription".

      duchamp[MA&MD]
L'univers fantasmagorique
d'Esther Ségal
par Gérard-Georges Lemaire
Mucha[livre]
Quand Patrizia Runfola nous révèle le cheminement d’Alfons Mucha de Paris à Prague

Christian Parisot s’entretient avec Gérard-Georges Lemaire à propos du livre de Patrizia Runfola sur Alfons Mucha qui vient de paraître aux Editions Exils.
visuelimage[idées]
Ney Matogrosso: Beautiful as a Greek
The Greek Mythology inspires a Revolutionary”
by Alkistis Michaelidou
PRESS RELEASE

Co-curated by Dr Megakles Rogakos
and Ioannis N. Arhontakis
     
      duchamp[MA&MD]
Le monde enchanté de Christine Jean
par Gérard-Georges Lemaire
visuelimage
[idées]
GROUP VISUAL ART EXHIBITION
"Die Kunst ist ein Ausweg
bei sexuellen Problemen"
PRESS RELEASE

by Rogakos Megakles
duchamp[MA&MD]
Eric Rondepierre
et les aléas de la pellicule
par Gérard-Georges Lemaire
     
      visuelimage
[idées]
“Prossalendi’s Britannia
Contemporary Perspective
PRESS RELEASE

by Rogakos Megakles
duchamp[livre]
Procès de l'art contemporain :
Accusation et défense
Jean-Luc Chalumeau
UPPR éditions,
collection « Carte blanche »,
134 pages, 14,50 euros.
[idées]
duchamp
Corfu Festival for the Bicentenary
of the Order of St Michael and St George 1818 – 2018
by Rogakos Megakles
     
      duchamp[MA&MD]
Les figures rabelaisiennes
de Claude Jeanmart
par Gérard-Georges Lemaire
duchamp[livres]
Severine Jouve s'entretient avec Gérard-Georges Lemaire
à propos de son histoire de la critique d'art.
duchamp[MA&MD]
La petit monde exhubérant
de Laurie Karp
par Gérard-Georges Lemaire
     
      duchamp[livre]
Le Livre des îles noires – vies de Fletcher
roman de Pierre Furlan publié par Au Vent des Îles
par Christophe Cartier
duchamp[MA&MD]
Umberto Mariani : dorures et plissage
par Gérard-Georges Lemaire
[idées]
duchamp
The Muses Project
A Dialogue Between Art and Science
by Rogakos Megakles

Press Release
     
      duchamp[focus]
I 4 SOLI
Une exposition présentée par Gérard Georges Lemaire
duchamp
Le cercle de Brion Gysin à Paris
par Gérard-Georges Lemaire
[idées]
duchamp
Joycean Exegesis of The Large Glass: Homeric Traces in the Postmodernism of Marcel Duchamp.

by Rogakos Megakles
     
      duchamp[humeur]
Misungui Bordelle
17 novembre, 10:36.
duchamp[focus]
Supplément d’âmes
Correspondance entre Ernest Breleur et Myriam Dao, octobre-novembre 2016
duchamp[focus]
Focus sur Lois Weinberger
par Myriam Dao
     
      Myriam Dao
Arthur Aeschbacher en compagnie de Marcel Duchamp et de Brion Gysin.

par Géraldine Kozask

duchamp[idées]
Entretien avec Bernard Metzger.

par Christophe Cartier
[idées]
Myriam Dao"NAPOLUN"
Empires de Huang Yong Ping
Monumenta 2016 au Grand Palais

By Régine Cuzin et Myriam Dao
     
      duchamp[idées]
"Welcome - The European Hospitality and its Borders"

By Megakles Rogakos
duchamp[idées]
Retour « à la campagne » pour les artistes chinois à la Fondation Louis Vuitton

par Myriam Dao
duchamp[idées]
La bibliothèque d’Anselm Kiefer

par Pierre Furlan
     
      duchamp[idées]
Picasso - Cocteau: A Top Artistic Encounter

By Megakles Rogakos
duchamp[idées]
Lettres de Panduranga  - Au Jeu de Paume,
« l’esthétique du divers » mise en orbite

par Myriam Dao
duchamp[idées]
Ink Kingdom / Truc-Anh,
« Un cabinet des âmes errantes »,

par Myriam Dao
     
      duchamp[idées]
Après le « Jour d'après »,

par Myriam Dao
duchamp[idées]
Entretien avec Diane Ducruet, photographe.

Propos recueillis par Christophe Cartier
Jeff Koons sans ironie[idées]
Galerie A2Z
Entretien avec Anthony Phuong, galeriste

Propos recueillis par Myriam Dao
     
      archipel[idées]
Archipel Secret - Palais de Tokyo - Paris
Richard Streitmatter-Tran diacritic.org
The Women and the Waq Waq

par Myriam Dao
Jeff Koons sans ironie[idées]

Jeff Koons sans ironie

par Pierre Furlan
Jeff Koons sans ironie[idées]

Retrait de la photo de Diane Ducruet « mère et fille » de la programmation du mois de la photo : Petit compte rendu d’une maladresse révélatrice de peurs ancestrales….
par Christophe Cartier
     
      duchamp[idées]
Les coups de cœur 2
par Eric De Monagendart
duchamp[idées]
Les coups de cœur 1
par Eric De Monagendart
Bill Viola
[idées]
De Mapplethorpe à Nancy Cunard... Correspondances fictives (1986)

par Myriam Dao & Christophe Cartier
     
      Christophe Cartier
[idées]
Super-héros, rendons justice…

par Myriam Dao

[idées]
Bill Viola ouvre des fenêtres sur les grands thèmes de la peinture occidentale.

par Myriam Dao & Christophe Cartier
Christophe Cartier [idées]
PAPARAZZI
ou comment la presse people bouleverse nos grilles de lecture

par Christophe Cartier
     
      duchamp[idées]
Margarita Petrova’s Dollhouse - An Allegory for the Human Condition

par Megakles Rogakos
demetrius[idea]
The Illustrated Books of Démétrius Galanis
A Discreet yet Amazing Exhibition

by Megakles Rogakos
duchamp[idées]
Le Grand Verre et le Pavillon de la Grande Jetée.
Centenaire de la visite de Marcel Duchamp à Herne Bay en 1913.

par Megakles Rogakos
     
     


Christophe Cartier au Musée Paul Delouvrier
du 6 au 28 Octobre 2012
Peintures 2007 - 2012
Auteurs: Estelle Pagès et Jean-Luc Chalumeau


Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
Préface de Jean-Pierre Maurel


Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com